Oui, je sais, c’est un beau salaud : collabo, anti juif, fricotant avec la Gestapo. Tout cela est vrai et il l’a reconnu sans marquer de remords. Cela l’empêche d’accéder au paradis des romanciers français, mais n’ôte rien au fait qu’il ait inventé une nouvelle forme d’écriture, la transposition du langage parlé, et le coup de poing au cœur. “Mort à crédit”, “Voyage au bout de la nuit”, “D’un château à l’autre”… Autant de chef-d’œuvre qui vous transportent dans son monde mais qui sont aussi “la vraie vie”.
Et récemment arrive l’impensable : un type débarque avec deux valises pleines de manuscrits et d’inédits de Céline, de provenance inconnue (un peu louche, non?). Peu importe l’issue juridique. L’important c’est que nous avons deux nouveaux romans inédits “ Londres” et “Casse-pipe” et des compléments importants au “Voyage ».
Espérons qu’ils seront édités bientôt (Gallimard s’est proposé) : nous n’en serons que plus riches.