Le truculent Bojo, embourbé dans ses mensonges au Parlement au sujet des soirées alcoolisées données à Downing Street et ayant perdu les élections locales la semaine dernière, a trouvé un nouveau cheval de bataille pour distraire l’opinion publique l’Irlande du Nord !
On se rappelle que le statut douanier de cette province britannique avait été une des principales pierres d’achoppement lors de la négociation du traité de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Pour ne pas recréer une frontière entre la République d’Irlande qui est restée dans l’Union, et l’Irlande du Nord, le traité dispose que les biens destinés à être consommés en Irlande du Nord et en provenance du Royaume-Uni n’ont pas de douane à subir. Les autres biens entrent dans l’Union par une frontière (fictive) entre les deux entités et sont donc dans le marché unique européen, et doivent en conséquence subir des contrôles douaniers comme toute marchandise de l’étranger entrant dans cet espace. Bojo se plaint que ces contrôles sont trop tatillons et font perdre beaucoup de temps et d’argent à l’économie britannique. Il rejette aussi le rôle d’arbitre en dernier ressort de la Cour Européenne de Justice.
Deux remarques s’imposent ici. C’est une remise en cause inacceptable de la parole donnée, puisque le Royaume-Uni a ratifié le protocole de sortie si âprement négocié.
Il faut aussi comprendre que la semaine dernière le Sinn Fein a remporté les élections au Parlement local de Belfast. Or ce parti est favorable à la réunification avec la République d’Irlande, ce dont Bojo ne veut pas entendre parler (mauvais exemple pour l’Ecosse).
On ne peut que souhaiter que l’Union Européenne maintienne une ligne stricte sur ce sujet.
Kergoulay CC BY-SA 4,0