21 novembre 2024

Après Macron, qui ?

Macron a créé LaRem pour faire sa campagne présidentielle de 2017 puis celle de 2022, mais il ne lui a jamais n’a jamais accordé d’importance, au contraire. Le fonctionnement de ce “machin” en porte la trace : pas de travail de formation, responsables nommés et non élus aux différents échelons, peu de réflexions et de propositions. C’est un peu comme le Parlement : “vous n’êtes pas là pour em… le gouvernement et encore moins le Président ! » En particulier, Macron a veillé à ce qu’aucune personnalité d’envergure nationale n’émerge et puisse lui porter une ombre, même légère. Or il faut du temps pour former une femme ou un homme capable de mener et de gagner une campagne présidentielle. Encore plus d’être un bon Président ou une bonne Présidente.

Aujourd’hui, même si la question est prématurée, les candidats potentiels non déclarés mais auxquels on pense sont Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Edouard Philippe, chacun ayant ses qualités et défauts propres. Mais ils ont un point commun, ils sont tous issus de LR et de la droite la plus classique. Cela n’était pas dans mon engagement pour Macron dont j’ai espéré longtemps un engagement pour les valeurs sociales et écologiques. J’ai été déçu comme beaucoup mais comme il n’y avait pas d’autres candidats, j’ai soutenu Macron aux deux présidentielles. Il fallait bien sûr battre l’extrême-droite de Marine Le Pen et Zemmour mais aussi l’ineffable et ridicule “premier ministre autoproclamé “, j’ai nommé Merluchon.

Cela sera différent en 2027 et j’espère voir émerger d’ici là des personnalités fortes et engagées qui ajouteront aux valeurs de gauche les acquis de Macron comme le « en même temps”, la recherche d’accords entre partis….  Il y a un certain nombre de personnes au gouvernement qui peuvent mûrir et acquérir l’expérience de terrain nécessaire : Olivier Véran, Gabriel Attal, Sebastien Lecornu, Olivia Grégoire, jeunes certes mais ce n’est pas un défaut.

En dehors du gouvernement, des personnalités comme Aurore Bergé, Agnès Panier-Runacher ou Yaël Braun-Pivet pourraient certainement concourir. Qui nous dit que la victoire d’une femme ne serait pas un progrès important pour notre sensibilité et pour la France.

©Thomas Bresson Creative Commons attribution 4.0 International

Richard Yung

Richard Yung, Sénateur des Français de l'étranger de 2004 à 2021, partage ici ses réactions à l'actualité.

Voir tous les articles de Richard Yung →

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *