L’image bien connue s’applique bien au Royaume-Uni même si, bien sûr, la City ne compte pas les sept collines sacrées de Rome. Il y a 10 jours, le monde entier saluait la mémoire de la Reine Elizabeth et son rayonnement mondial. Londres redevenait, le temps d’une journée, la capitale du monde. Etaient-ce les prémices du “Global England »promis par les brexiters ? Las, une petite semaine plus tard, Mrs Truss et son Chancelier de l’Echiquier, M. Kwasi Karteng, annonçaient leur plan de relance économique avec une baisse des impôts, en particulier sur les revenus les plus élevés, une augmentation forte du déficit budgétaire, la suppression de certains services publics …Du thatchérisme à l’état pur, mais sans contrôle du déficit budgétaire. La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre : chute brutale de la livre à près de 1 dollar, fuite massive des capitaux, réactions négatives au sein du parti conservateur alors même qu’il tient congrès en ce moment. A tel point que le pauvre Karteng, lâché par Mrs Truss, fait un U turn sur ses propositions fiscales et les abandonne en rase campagne.
Le voile de la vérité est arraché au Brexit : non, Londres ne deviendra pas un Singapour-sur-Tamise; non, quasi aucun pays n’a signé d’accord de libre-échange avec le Royaume-Uni; non, les capitaux de Russie, de Chine et de tant d’autres n’inonderont pas la City; oui, le Royaume-Uni a perdu l’accès au marché européen…..L’avenir économique et financier du Royaume-Uni est plutôt sombre !
Le Royaume-Uni, qui fut une grande puissance, est maintenant un pays de second ordre, une sorte de Suisse, le chocolat et les montres en moins, et qui ne pèse plus dans les affaires du monde et encore plus, européennes.
Un vrai désastre dont je ne me console pas.