Je n’approuve pas les décisions politiques du Président tunisien Kaïs Saïed, que ce soient la nouvelle Constitution anti démocratique, la non considération des corps intermédiaires comme l’UGTT (le principal syndicat). Encore moins les récentes diatribes racistes dirigées contre les Africains noirs, le thème du grand remplacement copié sur le fascisant français Zemmour, la dramatique politique économique qui mène la Tunisie à la ruine.
Mais il y a un point sur lequel il a raison, c’est le refus de supprimer les subventions aux produits essentiels comme la semoule, le gaz, l’essence, le sel, le pain, l’huile, le sucre, le lait qui sont la base de la nourriture tunisienne surtout en cette période de ramadan. C’est pourtant ce que lui demande le FMI, visant ainsi les plus défavorisés.
Le FMI est coutumier du fait puisqu’il a obligé de nombreux gouvernements en Amérique latine et en Afrique noire à agir de la sorte pour obtenir en contrepartie des crédits importants du FMI mais aussi des grands pays industriels. Cela a eu pour conséquences une misère accrue en Argentine, au Pérou, au Chili, au Niger, au Soudan, au Cameroun etc, des mouvements sociaux et des révoltes de grande ampleur. Appliquant leur idéologie libérale, sans tenir des enseignements du passé, voilà les institutions internationales qui recommencent en Tunisie avec le cortège de malheurs qui s’en suivra : niveau de vie en baisse, malnutrition, baisse des impôts, augmentation du chômage et des migrations vers l’Europe. Kaïs Saïed a raison de refuser cette politique.
Il faudra sans doute remplacer ce mauvais Président, mais aussi convaincre le FMI et les pays comme la France et l’Italie de proposer de nouvelles politiques comme un prix de base des produits concernés financés par l’impôt, l’augmentation du salaire minimum, l’augmentation de certains impôts et bien sûr, à terme, le développement de l’agriculture.
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