Je ne vais pas être populaire mais je trouve que Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique qui est supposé avoir drogué Sandrine Josso (députée du même département) pour ensuite la violer a été bien vite condamné. Bien sûr, on dira que les vieux sénateurs se défendent entre eux pour cacher leurs turpitudes. Je ne nie pas qu’il en existe comme dans tout groupe humain. Joel Guerriau a fait des bêtises en manipulant des sachets ou des comprimés de poudre blanche, ce que ne fait pas un sénateur. Avait-il l’intention de commettre après des actes que la morale réprouve, personne ne le sait, et dans le doute la présomption d’innocence s’impose.
Le contraste est grand entre la tolérance dont a bénéficié Adrien Quatennens, député LFI qui battait sa femme, et la rapidité avec laquelle Joel Guerriau a été désigné à la vindicte populaire. Est-ce parce que celle qui l’accuse est députée ou bien parce qu’il existe des preuves matérielles ? Si tel est le cas elles doivent être rendues publiques et tout rentrera dans l’ordre.
Si la raison est dans la personnalité de Mme Josso, il faut raison garder. Elle parle beaucoup et dans tous les médias, elle a des démêlées avec la justice avec ses attachés parlementaires à qui elle a emprunté de l’argent, elle a été condamnée à une peine d’inéligibilité en 2020. Elle montre une grande instabilité politique puisqu’elle en est à son sixième groupe parlementaire depuis six ans : alliance centriste, Modem, Renaissance, LIOT, de nouveau Modem, Nouveaux Démocrates (Macronistes de gauche) . Attendons qu’elle se stabilise.
Joël Guerriau est déjà bien puni et trouvera difficile de mener convenablement son mandat de parlementaire. Laissons la justice aller au bout de son travail.