21 novembre 2024

Al-Andalous sur Cisse

Hier soir à un concert de musique arabo-andalouse dans notre village de Noizay. Le lieu : une de ces maisons troglodytes comme nous avons tant (y compris la nôtre), creusée dans le tuffeau du coteau de la Loire, à La Rochère. Au pied coule un petit affluent de la Loire, la Cisse où je pratique – mal – la pêche.

 Une amie entreprenante a invité une cinquantaine de personnes de Noizay à entendre ce concert donné par l’ensemble Rebab al-Andalous, d’inspiration surtout marocaine : une harpe, une vielle, un rebab, deux ouds et bien sûr un chanteur.

Il s’agit d’une musique qui s’est développée à l’époque où l’Andalousie faisait partie du califat omeyyade de Damas puis de celui, abbasside, de Cordoue. A la suite de la Reconquista (1492 : “si tu avais été un homme, mon fils”), tous les juifs furent contraints d’émigrer ainsi qu’un grand nombre de musulmans qui s’installèrent au Maroc et en Algérie. Ils emmenèrent avec eux leur culture et leur musique. C’est ainsi que naquit la musique arabo-andalouse. Elle prend de nombreuses formes : religieuse, pour les fêtes, rurale ou urbaine, instrumentale ou chantée.  Le concert comportait plusieurs noubas qui sont une des formes traditionnelles et rituelles de cette musique. Elles sont très codifiées et il en existe une pour chaque heure de la journée, soit 24, ramenées aujourd’hui à 12, jouées pendant la nuit en différentes tonalités. Elles ont pour thèmes, sans surprise, l’amour, la beauté, la nature, la mer, plus rarement la religion.

   Notre petit village tourangeau s’est enthousiasmé pour cette merveilleuse musique chargée de culture et d’histoire. Comme quoi j’ai eu raison d’intituler ce site “ le monde vu de Noizay” !

Merci à notre hôtesse.

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Richard Yung

Richard Yung, Sénateur des Français de l'étranger de 2004 à 2021, partage ici ses réactions à l'actualité.

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