Emmanuel Macron a justifié sa décision de dissoudre de l’Assemblée nationale par la possibilité qu’une motion de censure soit adoptée dès la rentrée prochaine. Ceci l’aurait contraint à dissoudre au moment de la discussion de la loi de finances pour 2025, donc au pire moment. Je comprends l’argument mais ce que je comprends moins c’est le refus de nommer un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement.
C’est un refus d’accepter la défaite électorale de son parti et de reconnaître que la Gauche peut gouverner même si elle n’a pas une majorité absolue. C’est entrer dans le piège tendu par LFI et son sbire en chef, qui ne veut en aucun cas gouverner ni exercer le pouvoir : ce serait beaucoup trop risqué alors qu’il est si confortable de rester assis en lançant tous les anathèmes et toutes les injures possibles. Mélenchon poursuit son fantasme, l’élection présidentielle de 2027 car il croit que ses 22% de 2016 vont se transformer en 50%+ une voix. C’est naïf, idiot et faux car les élections européennes ont montré que LFI était revenue à son étiage historique : 8%.
De plus, Macron imagine qu’Ensemble pourra s’associer avec la droite ou une bonne partie de la droite pour constituer une majorité de droite et centre droite. Pourtant les Larcher, Wauquiez, Retailleau ont suffisamment exprimé leur hostilité aux idées de fond des macronistes et n’accepteront jamais cette fausse main tendue.
C’était au PS qu’il fallait faire cette offre. Mais Macron est fondamentalement un homme de droite qui n’a pas de solution pour nous sortir du bourbier dans lequel il a plongé la France.
Je préfère aller regarder les Jeux Olympiques ce soir.
Anne Jéa, © BY-SA 4.0