Nous sommes nombreux à nous réjouir de l’attaque ukrainienne contre l’armée russe dans la région de Koursk. L’avancée est modeste : de l’ordre de 15 km et quelques localités prises. Des dizaines de milliers de civils sont en train d’être évacués de la région. Il faut y ajouter l’attaque et le bombardement d’une base aérienne russe dans la région de Lipetsk.
Enfin ! dira-t-on : la Russie bombarde sans répit le territoire ukrainien, les bases, les hôpitaux, les infrastructures, depuis le début de leur invasion. Et nous, les alliés occidentaux, nous disons aux Ukrainiens : “on veut bien vous fournir de l’armement et des avions mais à condition que vous ne touchiez pas au territoire russe ”. On marche sur la tête sous le regard goguenard et apitoyé de Poutine.
Espérons que cela deviendra la règle et que les avions ukrainiens, bien supérieurs aux vieux coucous russes, auront la maîtrise des airs, essentielle dans la guerre moderne (Israël vous le confirmera).
Certains pensent que des négociations sont en préparation entre la Russie impérialiste et l’Ukraine, il s’agirait alors d’améliorer le rapport de force. D’autres, dont je suis, pensent qu’il s’agit d’affaiblir la Russie qui aura du mal à suivre un conflit plus intense. Rappelez-vous comment le système communiste est tombé comme un fruit mûr, exsangue économiquement et incapable de suivre la course aux armements. Ce serait évidemment un scénario idéal. Mais l’Histoire repasse rarement deux fois les mêmes plats.
Une dernière hypothèse est celle de l’affaiblissement du dictateur Poitrine et de dissensions dans la haute chaîne de commandement russe qui pourraient aboutir à son élimination : quel beau rêve, encore que nous ne pouvons pas être sûr que les successeurs ne soient pas pires.
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