par J’ai peu écrit sur le Proche-Orient, étant comme beaucoup mal à l’aise entre la nécessaire condamnation des attentats du Hamas du 7 octobre 2023 et l’attitude de plus en plus autoritaire et agressive voire criminelle d’Israël. Nous avons vu l’évolution progressive de ce pays qui pourtant est porteur du drame de la Shoah, et dont le peuple a connu tant de douleurs qu’on l’aurait imaginé être la flamme de tous les humanismes.
Le premier ministre, Netanyahu, inculpé pour de nombreux crimes et délits, n’a qu’un objectif : maintenir l’état de guerre avec le Hamas et le Hezbollah pour éviter de passer en justice dans son pays – ou dans de nombreux autres dans lesquels il fait l’objet (avec sa femme et plusieurs de ses collaborateurs) d’un mandat d’arrêt. Dans cette démarche, il est soutenu sans la moindre hésitation par Trump pour qui les Palestiniens sont l’incarnation du mal.
Aujourd’hui le pire est atteint : les frontières sont fermées pour empêcher le ravitaillement, les soins et l’eau. Les journalistes sont interdits comme sous Staline, l’armée d’Israël bombarde les zones dites humanitaires et tue les employés de la Croix-Rouge, sous le prétexte fallacieux de poursuivre des terroristes. Récemment quinze humanitaires, pourtant clairement identifiables, ont été massacrés.
Gaza n’est qu’un immense champ de ruines et les différentes opérations israéliennes visent tout simplement au nettoyage ethnique. Trump et sa bande de criminels peuvent proposer de transformer Gaza en une Riviera de luxe. Les autres pays arabes de la région ont laissé tomber les Palestiniens et font ce qu’ils font depuis 30 ans : rien. Le résultat est que le Hamas est encore plus fort qu’avant le 7 octobre, que le droit international et humanitaire mis en place après la seconde guerre mondiale est foulé aux pieds. Ce que vise le gouvernement d’extrême-droite d’Israël c’est la colonisation de Gaza par les juifs et l’expulsion de sa population. Mais où ? puisque les pays arabes ne veulent pas accueillir leurs frères. Mais de cela, comme Trump, le gouvernement israélien n’a cure. Quel désastre !
L’Europe ne peut pas faire grand chose. Sauf qu’on lui demandera de financer la reconstruction de Gaza…
