Émotion ce 11 novembre devant la cérémonie d’hommage au dernier Compagnon de la Libération, Hubert Germain tant aux Invalides, qu’à l’Arc de Triomphe et au Fort du Mont Valérien.
Il est bon et utile de rappeler à la mémoire collective celles et ceux (ils sont 1038) qui furent, avec le Général de Gaulle et souvent dès juin 1940, des résistants et des soldats contre le nazisme. Beaucoup d’entre eux ont payé de leur vie, sans parler des tortures abominables qu’ils subirent.
C’est l’occasion de rappeler la mémoire de Jacques Trolley de Prévaux, un des 1038 Compagnons de la Libération, mon beau-père et de son épouse Lotka. Il n’y avait pas beaucoup d’amiraux dans la Résistance, la Marine française étant de tradition de droite voire plus et son chef, l’amiral Darlan, un collaborationniste féroce.
Le réseau F2 d’origine polonaise, dont ils étaient membres, a été essentiel pour le renseignement des Alliés sur le pourtour de la Méditerranée. Trahis de l’intérieur, comme souvent, ils furent internés au Fort Montluc à Lyon par le sinistre Klaus Barbie et fusillés à la libération de Lyon (il ne fallait pas laisser de traces compromettantes).
(Voir leur biographie Jacques et Lotka aux éditions du Félin).