21 décembre 2024

il faut juger le dictateur Poutine !

“Nous irons les buter jusque dans les chiottes” disait, avec son élégance habituelle, Vladimir Poutine en 1999 lors d’une prise d’otage. Il n’a pas beaucoup changé depuis.

Ceux et celles qui ont pour lui les yeux de Chimène devraient se souvenir de la longue liste de ses crimes, à commencer par la répression sans faille contre son propre peuple et la liquidation de la timide démocratie naissante. Rappelez-vous la fin brutale de l’association “Memorial”, l’assassinat de plusieurs opposants, la réhabilitation de Staline, la mémoire occultée du Goulag … Pensez aussi à la Tchétchénie et à Grozny rasée, à l’occupation de la Transnistrie, aux exactions de l’armée russe en Afghanistan, à l’annexion de l’Ossétie et de l’Abkhazie, à celle de la Crimée, aux massacres de civils en Syrie et en Irak, l’envoi des mercenaires syriens en Libye et maintenant en Ukraine, au Mali, en République Centrafricaine et enfin à l’invasion de Lougansk et de Donetsk.

L’entrée de l’armée russe en Ukraine et les combats qu’elle y mène couronnent ce triste bilan. C’est beaucoup pour 20 ans de pouvoir, et je n’ai pas mentionné le soutien aux régimes non démocratiques d’Amérique latine, de Corée du nord, de certains Etats africains.

  Voilà le long cortège de morts et de violences qui accompagnent le dictateur Poutine. On peut ajouter à cette litanie les mensonges qui accusent l’Ukraine d’être « néonazie », de développer des armes bactériologiques, …toutes choses qui en fait indiquent que c’est Poutine qui veut les utiliser. Quelques bons esprits approuvent la reconstitution de l’empire des tsars et prennent prétexte de l’adhésion des pays baltes, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Bulgarie à l’Union européenne. Rappelons seulement qu’ils ont agi de leur propre volonté, démocratiquement, et que pour nous il était normal d’accueillir nos frères, si longtemps opprimés, dans la « maison commune”.

L’ennemi, ce n’est pas le peuple russe, son courage et sa culture mais bien son dictateur. La première action que nous pouvons mener contre lui, c’est de demander que la Cour Pénale Internationale enquête sur ses crimes : 37 Etats membres l’ont demandé. A notre tour de dire : “Poursuivons-le jusque dans les …”

Richard Yung

Richard Yung, Sénateur des Français de l'étranger de 2004 à 2021, partage ici ses réactions à l'actualité.

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