C’est un tag sur la permanence d’Eric Ciotti à Nice : voilà où en est le débat démocratique en France en mars 2023. Menaces physiques, violences contre les biens en attendant les sévices physiques… les élus doivent abdiquer leur choix de vote et suivre les ordres qui leur sont donnés par quelques nervis d’extrême droite et surtout d’extrême gauche. Nos élus ne sont plus maîtres de leur vote. A quoi sert donc la représentation nationale ?
LFI a une lourde responsabilité dans cette situation par le désordre et la violence que ce parti a instaurés partout et en particulier à l’Assemblée nationale : injures, menaces de mort, antiparlementarisme.
Ce n’est pas la première fois dans notre histoire : la Terreur en 1792, les déportations sous le second Empire et la IIIème République, l’affaire Dreyfus et l’antisémitisme, les pamphlétaires d’extrême droite comme Léon Daudet dans les années 1920, l’Action française, ainsi que le discours et les actions du PCF dans les années trente. Puis vint Vichy et la collaboration. Plus près de nous avons vu aux Etats-Unis la prise d’assaut du Congrès américain par des groupes fascistes et complotistes encouragés par le Président lui-même.
Ce ne sont pas des raisons pour suivre ces mauvais exemples, au contraire au moment où nous cherchons à construire une Europe démocratique, libérale et ouverte.
Les votes sur la motion de censure hier ont donné une faible majorité de 9 voix pour le rejet.
Ma suggestion serait que le Président trouve un moyen soit de retirer son projet de loi “retraites », soit d’en retarder le plus tard possible la mise en oeuvre. Il ramènerait la paix civile et sociale dans le pays. Il n’y a aucune honte à reconnaître que l’on s’est trompé : François Mitterrand l’a fait pour la loi sur l’enseignement privé dite loi Savary, Jacques Chirac l’a fait pour le CPE.
Un peu d’humilité sied au Prince.