La situation économique de l’Allemagne n’est pas bonne. Elle est en récession, le PIB a baissé, les exportations stagnent. Elle, qui était le moteur de l’Europe, est à la traîne. Bien sûr elle n’est pas la seule : la Chine aussi n’avance guère comme le Japon. C’est un mouvement de langueur mondial. Il y a plusieurs causes : taux d’intérêts trop élevés, stagnation des exportations qui sont le moteur traditionnel de l’industrie allemande, coûts de l’énergie trop forts. On le voit avec la récente révolte du monde paysan pourtant toujours prêt à négocier. Il en résulte une stagnation des investissements productifs, que ce soit dans les infrastructures ou dans l’innovation. Certes les finances publiques, contrairement à la France, sont en bonne situation, mais l’obsession allemande de ne pas avoir de déficit avec un système de frein automatique sur le budget pousse le pays à la ruine.
L’Europe, la France ont un besoin ardent d’une Allemagne robuste et en progression. Nous devons faire passer ce message à la coalition gouvernementale trop timorée (Olaf Scholz) ou libérale (Christian Lindner). Il faut cesser d’être obsédé par le déficit, par les investissements publics.
Pour cela nous pourrions proposer un grand emprunt (500 milliards €) pour financer les grands investissements publics et dans la recherche. Le déficit des dépenses de santé pourrait également faire l’objet d’un financement partiellement commun.
Il faut redonner de l’optimisme à nos deux pays et retrouver la volonté d’être parmi les premiers pays du monde.