par Vous ne connaissez pas Nuuk ? La charmante capitale du Groenland perdue au milieu des immensités de glaciers. Cette ville dispose pourtant d’une prison que l’on espère chauffée, dans laquelle Paul Watson, le capitaine du John Paul Deforia, a été incarcéré pendant 149 jours depuis le 21 juillet 2024. Son crime : avoir voulu empêcher, il y a quatorze ans, un navire usine baleinier japonais de massacrer ces gentils géants des mers pour en faire des steaks, de la soupe et de l’huile. Ceci bien que les baleines soient protégées par des conventions internationales, piétinées joyeusement par le Japon.
Pourquoi les Danois, qui ont la tutelle sur le Groenland, se sont-ils mêlés de cette affaire ? L’esprit luthérien sans doute. Mais fines mouches ils ont reconduit le mandat d’arrêt de Paul Watson pendant presque 6 mois jusqu’à ce que ce soit considéré comme abusif et qu’il y ait lieu de le libérer.
Deux considérations : le combat de Paul Watson et de Sea Shepherd est légitime. Il vise à défendre ces cétacés, qui ne sont en aucun cas agressifs, de l’extinction – ce qui faillit être le cas au 19ème siècle (voir Moby Dick). Ils sont par contre utiles pour le cycle de vie du plancton, pour capter de grandes quantités de carbone et pour encourager la biodiversité.
Les Japonais et quelques autres peuplades retardées continuent de les chasser sous prétexte de recherche scientifique, mais en réalité pour les manger : j’ai moi-même vu à Tokyo des restaurants spécialisés dans le steak de baleine.
La seconde considération est que la justice japonaise est à charge : les procureurs qui ont tous pouvoirs obtiennent 99% de condamnations. S‘y ajoutent les conditions de discipline, de menace, de pression qui sont exercées dans les prisons japonaises qui s’apparentent à de la torture.
Bienvenue donc à M.Watson et à sa famille qui a demandé l’asile et l’accueil dans notre belle ville de Marseille. Nous lui souhaitons de poursuivre son juste combat pour la protection des baleines.
