De l’échec patent de la conférence de Copenhague, je tire deux observations :
L’Europe désunie, sans leadership, tirant à hue et à dia, ne pèse plus dans les affaires du monde. Les autres continents saluent cette vieille dame digne, prononcent quelques mots complaisants sur la culture et la langue française, anglaise, espagnole et s’en vont discuter des choses sérieuses avec les gens sérieux. Voilà le prix que nous payons pour le maintien des ego de nos chefs d’État et de gouvernement qui veulent par-dessus tout garder ce hochet pour grands enfants qu’est « la souveraineté nationale ». Depuis plus de 10 ans ils ont fait en sorte que la Commission européenne et les institutions européennes soient affaiblies, leurs pouvoirs rognés et leurs budgets ridicules. La réalité du pouvoir a été centralisé au conseil des ministres européens, c'est-à-dire les représentants des États : il n’y a pas donc de pouvoir européen. Chacun va faire le paon à Washington, Pékin, Brasilia mais sans résultats. Une alliance sacrée unit les partisans du « no Europe » à ceux qui veulent préserver leurs près carrés nationaux. Les efforts réels de Nicolas Sarkozy vers le Brésil n’ont pas empêché Lula de rejoindre les États-Unis et la Chine pour signer le texte insignifiant que vous connaissez (on verra aussi si le Brésil achète finalement les Rafales français : c’est la limite de la politique spectacle)