La candidature de Nicolas Hulot est elle une bonne chose ? Il y aura une vraie primaire au sein des Verts et associés entre Eva Joly et lui : c’est une preuve de démocratie vivante surtout avec deux candidats aussi contrastés. À ce stade, sa personnalité publique n’apparait pas encore, cachée derrière celle du reporter timide de documentaires sur la nature. Elle est peu affirmée politiquement : Nicolas Hulot n’est pas très clairement identifié politiquement : plus centriste qu’à gauche, très cadre de vie et moins sociétal, point hostile au nucléaire.
J’étais au Conseil national du PS ce matin à la Cité des Sciences à la Villette dans une salle un peu glauque du sous-sol pour le débat sur le projet présenté par Martine Aubry.
En regardant la cérémonie en hommage à Aimé Césaire cet après midi au Panthéon, je me sens fier pour lui, pour son œuvre, pour l’honneur rendu au peuple esclave que nous avons déporté dans les Îles. Homme de lettres, philosophe, homme politique, il est, comme Mandela, un Juste et je me réjouis que la République et son président lui rendent ainsi hommage.
Ce sera le résultat de dimanche prochain qui sera vraiment porteur d’enseignement. Mais une constatation s’impose dès maintenant : le risque d’implosion électorale de l’UMP a créé une division profonde en son sein entre les partisans d’une ligne autoritaire, dure, répressive qui est prête à se rapprocher du Front national et une ligne plus libérale, ouverte qui refuse un tel voisinage.
J’ai dit précédemment que je me réjouissais de l’intervention britannique, américaine et française en Libye. Espérons que les premiers résultats positifs garantiront la sécurité des populations civiles. Il est cependant clair à terme qu’il faudra obtenir, d’une manière ou d’une autre, le départ de Kadhafi.