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Richard Yung
Octobre 2021

Mercredi 15 juillet

Allocution de Manuel VALLS, Premier ministre

Monsieur le président,
Mesdames, messieurs les ministres,
Mesdames, messieurs les députés,

L’Union européenne vient de vivre des moments difficiles, historiques mêmes.

Il y a toujours les esprits résignés qui pensent que l’on n'écrit plus l’histoire ; que nos vieilles nations, comme fatiguées par le fardeau des siècles, devraient renoncer ; que nos destins se décident ailleurs, loin des urnes, indépendamment de nos volontés.

Et il y a bien sûr, toujours, ceux qui souhaitent voir l'Europe décliner, se disloquer …

Nos compatriotes, qui ont suivi les évolutions jour après jour, ont bien senti que quelque chose de fondamental se jouait. Que notre destin pouvait basculer. Car c’est bien sûr l’avenir de la Grèce, mais aussi l’avenir de la construction européenne qui était en cause.

L’Europe a su surmonter une crise qui aurait pu être fatale.

Sans un accord, nous aurions laissé un pays et abandonné un peuple à un sort terrible : dévaluation, inflation, effondrement des salaires, faillite des banques, des entreprises, risques de divisions, de déstabilisations, avec des conséquences géopolitiques et géostratégiques que personne ne peut vraiment mesurer. Sans un accord, nous aurions donné une image inquiétante de nous-mêmes, vis-à-vis du monde, de nos partenaires, des États-Unis, de la Chine. Nous aurions, enfin, tiré un trait catégorique sur une conception de ce qu’est la solidarité européenne.

La France ne pouvait l’accepter ! Je l’avais dit ici même.

Avec le Président de la République, notre pays a su faire entendre sa voix, peser de tout son poids ! On ne fait pas sortir un pays de l’Union comme cela, au gré des aléas ! Le fatalisme, les égoïsmes, le chacun pour soi, cela ne peut pas être le langage de l’Europe !

**

La semaine dernière, j’ai souhaité que nous débattions, ici, dans cet hémicycle, pour que la parole de la représentation nationale se fasse entendre. L'Europe doit toujours se construire avec le peuple et ses représentants.

C’est dans cette même logique que le Président de la République a souhaité que le Parlement se prononce, par un vote, sur le contenu de l’accord.

1. L’accord

Quel est-il ?

D’abord, la réaffirmation que la place de la Grèce est dans la zone euro, et pleinement dans l’Union européenne.

Il n’y a pas de « Grexit » ni de « Grexit temporaire », vieille idée, absurde et dangereuse qui reviendrait au même. J’entends parler « d’humiliation ». Mais l’humiliation aurait été, pour ce pays, d’être chassé de la monnaie unique – certains le voulaient peut-être – alors que l’immense majorité des Grecs souhaitent la conserver.

Cet accord, c'est également la réaffirmation de la volonté de 19 États souverains de préserver la stabilité et l’intégrité de la zone euro.

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L’accord, et c’est l’objet de votre vote, ce sont trois mesures principales.

Première mesure : la Grèce pourra disposer de financements importants, en contrepartie d’engagements sur des réformes précises.

Un nouveau programme d’aide financière, sur trois ans, dans le cadre du mécanisme européen de stabilité, comprendra entre 82 et 86 milliards d’euros (il vient après deux précédents programmes, respectivement de 110 et 130 milliards). C’est indispensable au regard de la situation financière et économique du pays qui ne peut aujourd’hui se financer sur  les marchés.

La négociation de ce programme prendra nécessairement quelques semaines. Il y a donc urgence à mettre en place un financement-relais dans les tout prochains jours. La Grèce a devant elle d’importantes échéances de remboursement, notamment vis-à-vis de la BCE, qui joue un rôle majeur pour apporter des liquidités. C’est pour cette raison que la France est pleinement mobilisée pour définir avec ses partenaires les modalités de ce financement.

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Le nouveau programme d’aide financière sur trois ans exige – c’est normal – le respect de conditions strictes.

En liant leurs destins, les pays de l’Union se sont donné des règles qui valent pour tous.

Dès ce soir, la Grèce devrait voter des réformes importantes : sur la TVA, pour plus de recettes ; sur le système des retraites, pour en garantir la viabilité.

La semaine prochaine, la Grèce doit faire adopter le code de procédure civile, car il est indispensable d’accélérer les procédures judiciaires et de réduire les coûts. Elle devra mener ensuite d’importantes réformes pour améliorer le fonctionnement de son économie : marché des biens de consommation, marché de l’énergie ou encore marché du travail.

Un programme de privatisations est également prévu. Un fonds indépendant,  localisé en Grèce et placé sous l’autorité du gouvernement grec – la France y tenait pour que la souveraineté de la Grèce soit respectée ! – gérera la vente des actifs. Les produits générés permettront à la Grèce de disposer progressivement d’une somme – d’un montant total de 50 milliards d’euros – pour rembourser la recapitalisation des banques, diminuer la dette et soutenir l’investissement, et donc la croissance.

Enfin, la Grèce s’engage à moderniser en profondeur son administration publique et créera notamment une agence des statistiques indépendante.

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Les choix faits par le gouvernement d’Alexis TSIPRAS ne sont pas des choix faciles. Les Grecs, alors qu’ils ont déjà subi les effets d’une crise économique et sociale sans précédent, devront faire des efforts supplémentaires. Supplémentaires, mais indispensables et sans commune mesure avec l’appauvrissement de la population grecque qu’aurait provoqué un Grexit.

Je veux saluer le courage du Premier ministre grec qui prend, ici, les bonnes décisions, dans l’intérêt supérieur de son pays. Et quand on veut soutenir la Grèce et Alexis TSIPRAS on ne fait pas le jeu de ceux qui veulent sa sortie de la zone euro. Je le dis : ceux qui, essentiellement par idéologie, militent aujourd’hui pour un refus de l’accord pourraient faire le malheur des grecs malgré eux !

Le chemin choisi est celui de la vérité et de la responsabilité. Le gouvernement grec doit aussi rétablir la confiance avec les partenaires européens car beaucoup de temps a été perdu depuis février.

Mais c'est ce seul chemin qui sortira durablement le pays de la crise, lui rendra sa fierté et sa souveraineté. Car réformer son pays, moderniser son économie, rebâtir un Etat moderne qui fonctionne vraiment, mettre en place une vraie fiscalité, sont des nécessités pour un pays qui veut renouer avec la compétitivité. La Grèce le sait bien. Et n’oubliez pas, mesdames, messieurs les députés : la plupart des réformes figurant dans le texte de l’accord sont directement reprises des propositions du gouvernement  d’Alexis TSIPRAS, approuvées par le Parlement grec dans la nuit du 10 au 11 juillet.

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Deuxième mesure de cet accord : le traitement équilibré de la dette. C’était vital pour la Grèce. Pour qu'elle puisse, enfin, commencer à envisager un avenir qui ne se limite pas au seul remboursement.

L’Eurogroupe réfléchit à des mesures permettant à la Grèce de retrouver de l’oxygène et de garantir la soutenabilité de sa dette – qui s’élève aujourd’hui à 180% de sa richesse. Ce point était capital pour Alexis TSIPRAS. Et il l’a obtenu. Le FMI a encore redit, ce matin, qu’il fallait alléger la dette grecque. Et c’est bien ce que nous allons faire, en reprofilant la dette, ce qui pourrait passer par un allongement de la durée de remboursement, ou encore  une réduction des taux d’intérêt

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Enfin, troisième mesure : les Grecs disposeront d’un programme d’investissement de 35 milliards au service de la croissance.

Cette somme viendra d’une meilleure utilisation des fonds structurels et des différents programmes de l’Union européenne, mais aussi du plan JUNCKER. Ce que la France porte à l’échelle européenne s’agissant de la stratégie économique à mener vaut aussi pour la Grèce : il ne peut pas y avoir de réformes efficaces sans investissements et sans croissance.

Nous avons ici un accord responsable, global, difficile et qui doit s’inscrire dans la durée. Je veux saluer, à nouveau, l’implication du ministre des Finances, Michel SAPIN, qui a œuvré sans relâche pour rapprocher les points de vue.

Bien sûr, nous n’ignorons pas les difficultés, et il y aura encore des rendez-vous compliqués pour la Grèce et pour l’Europe.

La Grèce va recevoir – je viens de le détailler – plus de 80 milliards d’euros d’aide financière, 35 milliards d’euros au service de la croissance,  et  voit  sa  dette rééchelonnée ? Oui, bien sûr, il y a des réformes à mener. Mais, sans cela, les difficultés réapparaîtront. Et si les réformes sont exigeantes, c’est aussi – il faut le dire – parce qu’elles n’ont jamais été menées.

Cet accord, ce n’est pas un « chèque en blanc », justement parce que nous demandons beaucoup à la Grèce, non pas pour la punir, mais pour l’accompagner dans un redressement économique indispensable.

A l’inverse, l’absence d’accord aurait abouti avec certitude à ce que les 40 milliards de prêt que les contribuables français ont faits aux Grecs disparaissent à jamais. Ceux qui ont tout fait pour le Grexit, qui ont appelé à punir les Grecs, appelaient en fait à nous punir nous-mêmes. Grâce à l’action de la France, ce sont les intérêts des contribuables français qui ont été protégés.

2. Le rôle de la France

Le Président de la République s’est battu pour cet accord, ne ménageant aucun effort. C’était son rôle ; ce que l’on attendait de la France. Nous avions là une immense responsabilité : privilégier l’intérêt général, celui de l’Europe.

La France et la Grèce

Responsabilité aussi envers la Grèce et le peuple grec !

Des liens singuliers – historiques, culturels, intellectuels – nous unissent à ce pays, peut-être parce que nous sommes des nations-sœurs qui partageons une même ambition universelle. Chacune à notre tour, la Grèce puis la France, avons voulu que notre voix porte au-delà de nos frontières, qu'elle porte une vision de l’humanité.

Quand on est la France, on n’abandonne pas la Grèce et le peuple grec ! Abandonner Athènes, c’est nous abandonner nous-mêmes.

Si notre voix a pesé, c’est parce qu’elle a eu la force de la constance. Une grande Nation ne change pas d’avis comme cela sur la scène internationale. Elle ne se laisse pas voguer au gré des petits calculs d’appareil, des atermoiements, ou des contrepieds tactiques du moment. Assumer les responsabilités, c’est avoir une ligne et s’y tenir, dès lors qu’on la sait juste et bonne. Assumer les responsabilités, c’est avoir une colonne vertébrale. Ce n’est pas zigzaguer.

Si la France est au rendez-vous de l'histoire, si elle a été ce repère dans la tempête, c'est parce qu'elle n'a pas dévié.

La force d'une vision, la constance, la cohérence d'une grande Nation, voilà ce que nous avons démontré ! Voilà ce que le Président de la République a porté, jusqu'au bout !

La France et l’Allemagne

La France a pu compter sur la solidité du couple franco-allemand, en allant puiser à la source de ce qui fait cette relation si particulière.

La France et l’Allemagne, c’est le dépassement des haines, la réconciliation au-delà des ressentiments et des souffrances. C’est ce courage inédit – celui de nos pères – de se tendre la main. Un courage qui a valeur d’exemple.

La France et l’Allemagne, le Président de la République et la Chancelière ont agi avec sens de l’histoire, conscients d’en être les héritiers et les acteurs. Et comment ne pas condamner avec la plus grande force l’indignité des propos, l’indignité des relents nationalistes, de ces phrases qui, en cherchant à atteindre l’Allemagne, font aussi du mal à la France et à l’Europe !

Former un couple, ce n’est pas être d’accord sur tout, mais c’est savoir toujours se retrouver sur l’essentiel. Il peut y avoir des divergences, des désaccords, des sensibilités différentes qui sont aussi celles des peuples. C’est normal. L’Allemagne a sa voix. La France a la sienne, c’est celle d’une Europe solidaire et responsable qui n’exclut personne et sait rassembler. Mais la solidité d’une amitié s'éprouve aussi dans l'adversité. Et nous avons fait la preuve d’une très grande unité.

Au fond, nous savions que nous devions agir de concert. Le couple franco-allemand doit être équilibré, pour être décidé et ambitieux. Il ne peut pas tout - il ne dirige pas l'Europe - mais sans lui, l'Europe ne peut rien.

La France, l’Europe et le monde

La France ne conçoit son destin qu'au cœur de l'Europe. L’Europe, c’est la fierté, la vocation de la France. Elle la défendra toujours ! Nous voulons, plus que jamais, une Europe forte, volontaire, généreuse.

L’époque le réclame. Notre monde est fait de bouleversements, d’instabilités, de menaces. Et la France est à l’initiative. Elle joue tout son rôle. Ici, pour l’Europe. Et partout où il le faut. Au Sahel et en Irak contre le terrorisme. Au Moyen-Orient, avec la question du nucléaire iranien. Et je veux saluer l’action déterminée, le talent de négociateur de Laurent FABIUS. Ou encore pour répondre à l’ultimatum climatique. Partout ses armées, sa diplomatie s’engagent pleinement. Soyons en fiers et capables de surmonter nos divisions pour le constater.

Le monde de demain se dessine aujourd’hui. L’Europe doit choisir. Être unie pour compter. Ou se désunir et donc s’effacer.

3. La construction européenne doit reprendre

Mesdames, messieurs les députés,

Un travail important reste à faire pour mettre concrètement en œuvre l’accord. Et le Parlement grec se prononcera ce soir. D’autres doivent le faire dans les prochains jours. Mais nous devrons aller au-delà. Nous devrons avoir le courage, le courage politique, de tirer toutes les leçons de cette crise, pour en faire une opportunité. J’avais tracé quelques lignes pistes la semaine dernière. Le Président de la République a formulé, hier, des propositions en ce sens.

Nous avons d’abord besoin d’un véritable gouvernement économique de la zone euro au service de la croissance et de l’emploi. Nous avons progressé avec l’Union bancaire, avec ce qu’on appelle le « semestre européen », mais ce n’est pas assez. Il nous faut une coordination accrue de nos politiques économiques – un véritable policy-mix équilibré – qui donne toute sa place à une analyse globale de la zone euro : ses forces, ses vulnérabilités, ses besoins.

Il faut aussi plus de convergence. Regardons les choses en face : une même monnaie n’a pas permis à nos économies de converger spontanément. Le contraire s’est même produit. Ce n’est pas bon. Ce n’est pas sain. Nous devons donc avancer dans tous les domaines : économique, fiscal et social. En utilisant tous les instruments à notre disposition : politique de cohésion, pour accélérer le rattrapage économique et social entre États ; plan JUNCKER ; rapprochements dans le domaine social avec les pays qui y sont prêts – je pense en particulier à la question des salaires ; harmonisation et lutte contre les stratégies d’optimisation fiscale.

Ce sont des sujets difficiles politiquement mais les différences qui existent abîment l’unité  et à la stabilité de la zone euro.

Nous avons besoin également de nous doter de moyens budgétaires. Nous avons réussi à mettre en place le plan JUNCKER en un temps record, moins de six mois ! Mais nous devrons aller plus loin en mettant en place, dans un second temps, un budget de la zone euro permettant de financer les investissements spécifiques en matière d’infrastructures, d’innovation, ou encore de capital humain. Avec les ressources nécessaires.

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On ne réalisera pas ces avancées, on ne pourra pas engager de nouvelles étapes en matière d’intégration sans les peuples et leurs représentants. C’est pourquoi, il faut impérativement renforcer la légitimité démocratique de la zone euro.

Cela concerne l’Europe bien sûr, car aujourd’hui le Parlement européen n’est pas suffisamment associé aux travaux du « semestre européen ». Très concrètement, la recommandation zone euro élaborée chaque année pourrait être transmise au Parlement européen et faire l’objet d’un débat démocratique. En outre, nous devons l’inviter à s’organiser pour que les sujets propres à la zone euro soient davantage pris en considération en tant que tels. Ce n’est pas le cas, et c’est le sens de l’appel du Président de la République à mettre en place un Parlement de la zone euro, et il faudra aussi associer les Parlements nationaux.

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Si nous prenons encore plus de hauteur, cette crise montre combien nous devons reprendre le chantier du projet européen dans sa globalité. Ayons de l’audace ! Affirmons notre vision et notre ambition ! Car si la défiance s’installe, si les populismes grondent, c’est aussi parce l’Europe, depuis 20 ans, a perdu de son élan, et parce que souvent, l’Europe ne dit pas clairement vers où elle va.

L’Europe a besoin de plus d’intégration et de plus de solidarité, pour la protection et la prospérité des peuples. C’est vrai sur les questions économiques et monétaires. C’est vrai aussi sur d’autres enjeux. Je pense bien sûr aux questions migratoires, où seule une politique commune nous permettra d’avancer.

Et puis l’Europe, c’est plus que notre continent. C’est plus que la somme des intérêts de nos Nations. C’est un message, ce sont des valeurs qui résonnent dans le monde entier. Mais les Européens ne le savent pas toujours et ne savent pas toujours non plus défendre au mieux leurs intérêts. Nous devons donc nous appuyer sur nos forces, nos talents pour  peser davantage sur l’ordre du monde : que ce soit dans le domaine commercial, où l’Union européenne fait figure de géant ; dans le domaine de la culture où nos industries sont puissantes ; dans le domaine environnemental, où nous faisons la course en tête depuis déjà plusieurs décennies.

L’Europe ne doit pas avoir peur d’être pleinement elle-même. Elle doit assumer qui elle est, ce qu’elle fait. Et le porter fièrement.

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Mesdames, messieurs les députés,

Vous êtes les premiers en Europe à voter. Votre responsabilité c’est d’indiquer le chemin. Et vous serez pleinement associés aux prochaines étapes de mise en œuvre de l’accord.

Face à une crise, le dépit ne peut être une option. Seul le rebond est la solution.

Un poète allemand, HÖLDERLIN rendant hommage à une île grecque, Patmos – a eu des mots très justes : « là où est le péril, là aussi, croît ce qui sauve ».

La crise que nous venons de connaître est aussi ce qui peut et doit nous permettre, si nous le voulons, de faire aujourd’hui preuve d’ambition pour l’Europe.

Alors, avançons. Continuons à écrire l’histoire de l’Europe. C’est-à-dire l’histoire de nos peuples ! C’est aujourd’hui votre responsabilité.

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