Je me félicite de l’engagement qu’a pris François Hollande auprès de Réseau Éducation Sans Frontière et de l’Observatoire de l’Enfermement des Étrangers de mettre fin à la mise en rétention des enfants et des mineurs étrangers.
Les conditions d’accueil en centres de rétention administratives (CRA), où sont placés les étrangers dans l’attente d’une décision d’obligation de quitter le territoire français, sont inadaptées aux familles et aux enfants. Au cours d’une visite au centre de rétention du Mesnil-Amelot, j’ai pu constater que la place d’un enfant n’est pas en CRA !
Cependant le nombre de mineurs en rétention ne cesse d’augmenter. Selon un rapport publié fin 2011 par cinq associations (Assfam, Cimade, Forum réfugiés, France Terre d'Asile et Ordre de Malte), 500 mineurs, dont « 356 enfants accompagnés d'au moins un de leurs parents (178 familles) » ont été retenus en 2010 dans les centres de rétention administrative. Parmi eux, 86% étaient âgés de moins de 13 ans !
Ces chiffres ne sont pas autre chose que la conséquence d’une politique du chiffre en matière de reconduite à la frontière conduite oublieuse de toutes considérations humaines.
À l’occasion de la journée de l’enfant (20 novembre), j’avais interpellé le gouvernement sur l’augmentation inadmissible du nombre d’enfant placés en rétention.
Plusieurs mois après le gouvernement n’a toujours pas apporté de réponse à ma question écrite (voir la question).
Ce silence est-il l’aveu du malaise du gouvernement à assumer sa responsabilité dans le fait de placer des enfants (parfois des nourrissons) derrière les barreaux ?
François Hollande, au contraire, s’engage à développer les alternatives à la rétention pour les familles avec enfants et les mineurs étrangers.