Le 13 mai, j’ai adressé au ministre de l’intérieur une lettre relative à l’accompagnement juridique des étrangers placés en rétention.
Monsieur le Ministre,
Je souhaite appeler votre attention sur le marché public relatif aux prestations d’information et d’assistance juridique aux étrangers maintenus dans les centres de rétention administrative.
Plusieurs associations impliquées dans l’accompagnement des étrangers m’ont fait part de leur crainte de voir remise en cause leur liberté d’expression et de témoignage sur les situations vécues par les personnes placées en CRA. Elles sont particulièrement préoccupées par le durcissement des clauses de confidentialité et de discrétion. Un autre motif d’inquiétude est la possibilité de retirer l’agrément sans motif et sans délai à toute personne salariée d’une association intervenante.
Je suis très sensible aux préoccupations exprimées par les associations. Je suis également soucieux, comme vous, de voir garantie la transparence de tous les lieux de privation de liberté. Il importe que les associations puissent continuer à faire entendre la parole des étrangers retenus.
Aussi, je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me confirmer que votre intention est de préserver la fonction d’interpellation des associations, conformément à la charte d’engagements réciproques entre l’État, le mouvement associatif et les collectivités territoriales.
Vous remerciant d’avance pour l’attention que vous voudrez bien porter à la présente lettre, je vous prie de croire, monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération.
Richard YUNG