Je me réjouis que l’association Français du Monde ait demandé devant le Conseil d’État l’abrogation de l’article 1er du décret du 28 octobre 2010 portant nomination au Conseil économique, social et environnemental.
Cette disposition prévoit la nomination – sans consultation préalable de l’Assemblée des Français de l’étranger – d’un représentant des activités économiques françaises à l’étranger parmi les dix personnalités choisies en raison de leur expérience dans le domaine économique.
C’est Patrick BERNASCONI, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) et membre du bureau exécutif du MEDEF, qui occupe actuellement ce siège.
En 2010, Monique CERISIER-ben GUIGA, Claudine LEPAGE et moi-même avions sévèrement critiqué cette désignation. Nous pensions en effet que M. BERNASCONI n’est pas représentatif des forces vives qui contribuent au rayonnement économique de notre pays à l’étranger. Nous doutions également de sa capacité à représenter les exportateurs et les investisseurs français à l’étranger. Les faits nous ont donné raison.
Rappelons que c’est le gouvernement de François FILLON qui a injustement supprimé la représentation des Français établis hors de France au CESE.
En mai 2010, lors de l’examen au Sénat du projet de loi organique relatif au CESE, j’avais dénoncé ce choix politique et proposé que les Français de l’étranger soient représentés par trois conseillers désignés par les groupes composant l’AFE (voir mon compte-rendu).