J’ai eu le privilège d’effectuer du 8 au 10 novembre un stage dit d’immersion, en fait d’initiation, auprès de la gendarmerie de la région Midi-Pyrénées et du Groupement de Haute-Garonne, qui m’a donné l’occasion de rencontrer les responsables de toutes les unités et de participer à certaines actions : visite de la brigade de Balma, centre opérationnel, patrouille de nuit, action avec le PI 2G. J’ai reçu un accueil chaleureux du commandant la région de gendarmerie, le général Rouquier, et de son état-major, qui m’ont expliqué les missions, l’organisation et les structures de la gendarmerie départementale au niveau régional, départemental et local, ainsi que celles de la gendarmerie mobile, relatives pour l’essentiel au maintien de l’ordre.
La première responsabilité de la région est l’évaluation des risques : ordre public, terrorisme, délinquance, violences contre les personnes et contre les mineurs, trafics, sécurité routière. Ces risques sont discutés avec la police nationale qui est responsable pour le centre des villes. Les deux forces font un travail important de coordination tout en travaillant sous le contrôle du parquet et du procureur.
La région dispose de plus de 4000 gendarmes dont près de 200 officiers, ainsi que des officiers et gendarmes volontaires qui sont organisés autour des groupements de gendarmerie (un par département) comprenant les brigades territoriales et les services spécialisés : sécurité routière, brigades de recherche, service de recherche, groupe d’observation et de surveillance, ateliers spécialisés dans la recherche criminelle, pelotons de surveillance et d’intervention, groupement d’intervention et de recherche, peloton d’intervention, coopération transfrontière, section d’hélicoptères et cynophile. A noter tout particulièrement la brigade de prévention de la délinquance juvénile qui effectue essentiellement de la formation et du contact dans les quartiers dits « difficiles ».
J’ai noté une grande fierté d’appartenance à la gendarmerie et un grand dévouement au service, un maillage des cantons et des villes qui s’apparente à ce que nous définissons comme la police de « proximité », des résultats incontestables dans la lutte contre la délinquance, le début d’une coopération entre la police, la gendarmerie, les douanes et les impôts dans le cadre des GIR, de même pour la coopération transfrontalière avec la police espagnole.
Il m’a semblé par contre que l’action judiciaire était dans une structure trop complexe et gagnerait sans doute à être simplifiée. De même, le maintien d’un échelon de gestion au niveau des Zones de défense ne parait pas s’imposer. Enfin, je n’ai pas noté de difficultés dans le double rattachement de la gendarmerie au ministère de la Défense et de l’Intérieur.
Au total, une expérience réussie pour l’Arme et pour le Sénat.