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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le Président de la République nous a fait la surprise et le grand plaisir de venir au pot de fin d’année du Groupe socialiste du Sénat le mercredi 17 décembre. Comme l’a indiqué Didier Guillaume, Président du Groupe, « le geste d’amitié que le Président de la République nous a témoigné par sa présence est aussi un signe de reconnaissance du travail accompli et du soutien réciproque que le Parlement et l’Exécutif s’apportent au service de la France. ».

Vous trouverez-ci-dessous la transcription de l’intervention du Président de la République lors de sa venue.

François Hollande au SénatMonsieur le Président, cher Didier Guillaume,

Je voudrais d’abord vous remercier pour l’accueil que vous m’avez réservé, il est exceptionnel. D’abord parce qu’il est rare qu’un Président de la République vienne ici dans les salons de la présidence du Sénat, même lorsque le Sénat était présidé par Jean-Pierre Bel mais vous souhaitiez, je souhaitais, que nous puissions nous retrouver en cette fin d’année qui a été intense.

Votre initiative me permet de retrouver Manuel Valls… je ne l’avais pas vu depuis ce matin et ça me manquait déjà Je veux devant vous, lui dire toute l’estime que je lui porte pour l’action qu’il mène, une action importante, utile pour le pays.

Le gouvernement que je n’avais pas vu depuis le conseil des ministres de ce matin, il est là, élargi avec les secrétaires d’Etat également présents.

Il y a ici le Président du Groupe à l’Assemblée Nationale et les Présidents des Groupes de gauche du Sénat, et vous les sénatrices et les sénateurs.

Cette année, vous avez connu deux situations : celle d’être majoritaire et celle d’être minoritaire. Si vous voulez tirer une conclusion, c’est mieux d’être majoritaire que d’être minoritaire. Et il faut en tirer aussi les enseignements : tout doit être mené pour que nous soyons majoritaires dans le pays, majoritaires pour que la France puisse avancer.

Nous arrivons à la fin de l’année dans un moment tout particulier sur le plan international avec à la fois des drames, des tragédies…. Et quelques lumières.

Nous apprenons la mort de 200 femmes tuées par Daesch parce qu’elles ne voulaient pas être livrées aux hommes qui les avaient achetées. Voilà ce qui se vit, aujourd’hui, dans le monde et là où nous devons, une fois encore, parce que nous sommes la France, être capable de ramener non pas l’ordre mais tout simplement l’esprit même de la dignité humaine. Il y a eu hier un attentat dans une école au Pakistan, 150 morts, des enfants. Un groupe terroriste s’en est pris à des enfants dans une école. Double symbole : on s’attaque à un lieu de savoir et on touche des jeunes enfants pour qu’il soit bien marqué que l’on veut anéantir l’avenir.

Et puis il y a quelques lumières, nous apprenons aujourd’hui après tant d’années que les États-Unis et Cuba vont enfin reprendre des relations diplomatiques, alors même que ce différend a tant pesé pour empêcher le développement de Cuba et de l’ensemble de l’Amérique centrale et latine.

En Ukraine, hier j’en avais confirmation à travers une conversation avec le Président ukrainien Porochenko, Vladimir Poutine et moi-même. Il y a la reprise d’une discussion, d’un dialogue, d’un processus pour sortir ce pays là de la crise et là aussi la France est à l’initiative. Et ce qui doit, un moment, porter votre vigilance et votre attention, c’est aussi la politique internationale. La politique internationale, moi je ne la sépare pas de la politique intérieure. Nous avons les mêmes valeurs, les mêmes principes au plan extérieur et au plan domestique.

Nous défendons les mêmes conceptions de la dignité humaine, de la liberté, de l’indépendance nationale, mais aussi de la paix. Parfois il faut utiliser les moyens de la diplomatie et Laurent Fabius le fait avec intelligence et subtilité. Et parfois il faut utiliser les moyens de la force et Jean-Yves Le Drian, comme ministre de la Défense a pu, en Centre Afrique, au Mali, en Irak grâce au concours de nos soldats, apporter à des populations qui avaient confiance en la France, la paix et la sécurité.

Et puis il y a l’Europe. C’est un sujet qui peut nous diviser, qui nous a longtemps divisé mais aujourd’hui il y a une partie de ces pays qui ont constitué l’Europe qui ne veulent plus être véritablement en Europe. Il faut en prendre la mesure. Le Royaume Uni qui s’interroge, qui se pose la question même de savoir quelle réponse apporter à un éventuel référendum qui viendra bien un jour. Il y a des pays qui ont considéré qu’être membre de l’Union européenne suffisait et qu’il n’y avait pas besoin de mettre davantage de moyens et de financement. Il y en a d’autres qui veulent remettre en cause les principes même de la construction européenne, par exemple l’espace Schengen, considérant que ce serait ce qui expliquerait finalement l’arrivée des étrangers. Alors même que d’avoir Schengen, c’est la manière de coordonner nos politiques de manière à ce que nous puissions traiter humainement, dignement la question des étrangers.

Je rappelais dans le discours que j’ai fait à la Cité de l’immigration que 3500 personnes sont mortes en Méditerranée depuis le mois de janvier. Nous devons faire face, mais comment mener à la fois le contrôle des frontières à l’extérieur et en même temps faire en sorte que nous puissions accorder le droit d’asile si ce n’est en étant plus solidaire au niveau européen ?

L’Europe, nous allons devoir lui donner un avenir à l’occasion du prochain Conseil Européen puisque c’est là que nous allons adopter le plan Junker de 315 milliards d’euros. Beaucoup diront ici que ce n’est pas assez, qu’il faudrait bien davantage mais c’est déjà ce que nous pouvons considérer comme la base. A nous de faire en sorte qu’il y ait davantage de moyens, davantage de ressources qui soient orientés vers la croissance. Mais vers quelle croissance ? Ce qui comptera, c’est aussi la masse des projets que nous présenterons aux européens et à la Commission européenne. Je vous engage dans vos territoires à les porter en coordination avec le Gouvernement. Des projets sur la transition énergétique, des projets pour les infrastructures, des projets pour la connectique, des projets pour le numérique.

A nous d’être à l’initiative pour qu’il y ait davantage de ressources qui soient portées dans ce plan Junker, à nous aussi de faire valoir que nous pouvons tirer la croissance en Europe.

Et puis j’en arrive à notre pays, il se trouve qu’aujourd’hui le parlement vient d’adopter la carte des régions, je sais que ce sujet a fait également débat au Sénat. Il a fait débat partout d’ailleurs, à l’Assemblée Nationale aussi, et même à l’intérieur des régions. Des régions actuelles comme des régions de demain.

Mais il se trouve que cette réforme à laquelle peu croyait - même parmi ceux qui la votaient peut-être certains même se disaient : « on va la voter mais ça n’aboutira jamais »- ; et bien en quelques mois, nous l’avons menée. Cette réforme, que tant de gouvernements avaient imaginée, pas forcément construite comme celle là, cette recomposition de notre territoire, cette réorganisation, pour avoir des régions plus fortes, plus puissantes, capables de mener des grands projets et d’être aussi proches de nos concitoyens, cette réforme a été votée et elle sera la réforme de la République. Alors il y a sans doute encore des recours qui vont être portés. Et même là où l’on disait qu’il y aurait des revendications identitaires, et il y en a eu, il n’y a pas eu de foules considérables qui se sont rassemblées. Nous avons pu convaincre, et si nous n’avons pas pu convaincre tous les Français, et bien l’application de cette réforme y répondra.

Et puis aujourd’hui même, nous faisions le bilan en Conseil des Ministres, de plusieurs actions que nous avons engagées. D’abord les Assises de la ruralité, je sais qu’ici dans cette Haute Assemblée, c’est un thème qui a ses références. Moi, je suis issu d’un département rural, je n’ai jamais considéré la ruralité comme un handicap, je ne l’ai jamais porté comme une plaie, un fardeau et comme un sujet de mortification. J’ai toujours considéré que la ruralité, dans notre pays, à condition que les services publics soient préservés, à condition que nous ayons des emplois qui puissent s’y localiser, c’était un atout considérable pour la France de disposer de cet espace. A condition de l’entretenir, à condition de le préserver mais à condition aussi d’en faire un investissement. Stéphane Le Foll est là et je pense que l’agriculture française est une chance considérable pour notre pays. A chaque déplacements, c’est la gastronomie française, la viticulture française, le bien vivre français qui sont loués par nos hôtes dans des pays de toute nature et de tout niveau de développement.

Je me souviens d’une phrase de Georges Pompidou qui s’en était plaint, c’était dans les années 70 : « la France ce n’est pas que le bien vivre, le bien manger, le bien boire, ce n’est pas simplement Paris « et il évoquait et il avait raison, ce que devait être aussi une grande industrie, l’aéronautique, le spatial, à l’époque le nucléaire, donc bien sûr qu’il y a toutes ces dimensions là de notre prospérité ou en tout cas, de notre avenir mais nous avons là avec l’agriculture, avec l’industrie agroalimentaire les conditions d’un développement et aussi d’une image, d’une marque, une idée de la France. Donc je disais cela pour que nous ne regardions pas la ruralité comme étant une nouvelle fois une demande de solidarité. Il sera sorti de ces Assises de la ruralité des propositions fortes, notamment pour les bourgs centre. Notamment pour un certain nombre de désenclavements, pour aussi faire en sorte que le très haut débit puisse être porté partout où nos concitoyens ont la volonté de communiquer, de commercer ou d’investir.

J’étais hier dans le Nord-Pas-de-Calais pour présenter la nouvelle politique de la ville. Des quartiers ont été choisis en fonction d'un seul critère, le critère le plus juste, le critère du revenu. Ce qui nous amène à découvrir qu'il y avait les petites villes rurales qui pouvaient bénéficier désormais de la politique de la ville et qu'il y avait aussi des banlieues qui n'avaient pas nécessairement à être éligibles à ce type d'interventions. 200 quartiers d’intérêt général, 200 quartiers d’intérêt régional, où il serait traité, non seulement de la question de la réhabilitation du bâti, mais aussi d'une nouvelle citoyenneté, d'un rapport humain différent, de donner aux associations, aux élus le développement économique et le développement durable. Voilà une politique ! Elle honore ceux qui la mènent.

On pourra toujours dire : « mais il fallait davantage de quartiers ». Et c'est d'ailleurs la deuxième politique que nous engageons aujourd’hui avec l'éducation prioritaire.

Il fût un temps où être dans l'éducation prioritaire c'était une mortification : « on est dans la zone ». Je connaissais des élus qui voulaient en sortir. Jusqu'au moment où ces élus ont compris que c'était plus de moyens, que les enseignants ont compris que c’était plus de rémunération et où les parents ont vu aussi le résultat de cette éducation prioritaire.

Nous avons créé 30 000 postes et il nous en reste encore 30 000, je dis ça devant le Ministre du budget pour qu'il comprenne bien ce qui l'attend. Donc ces postes là, ou les mettre ? Les mettre d'abord prioritairement dans les quartiers de la politique de la ville. C'est ce qui a été décidé par le gouvernement. Et faire en sorte que nous puissions avoir plus de 1000 réseaux d'éducation prioritaire, réseau qui a été présenté par Najat Vallaud-Belkacem. Là aussi, j'ai entendu un certain nombre de plaintes : « Pourquoi on n’est pas dans les zones, pourquoi on y est plus ? Rarement des compliments « merci de nous avoir gardé dans le réseau » ou « merci de nous avoir accueilli » puisqu'il y a aujourd’hui plus d'établissements qui relèvent de la politique de l'éducation prioritaire.

J'ai fait le rapprochement de ce qui se faisait en terme de politique de la ville et de ce qui se faisait en terme de politique d'éducation prioritaire. C'est souvent les mêmes lieux. On faisait d'ailleurs apparaître que 40% des postes qui ont été dégagés pour l’accueil des enfants de moins de 3 ans, c'était dans les quartiers prioritaires. Nous avons fait apparaître que 50% des postes qui avaient été dégagés pour qu'il y ait plus de maîtres dans les classes pour accompagner les élèves les plus en difficulté, c'était dans les quartiers prioritaires. Donc nous menons une politique de réduction des inégalités. Ou alors de quoi parlons-nous ?!

Voilà, trois politiques que nous avons mis en œuvre ces dernières semaines mais qui, en fait, avaient été engagées depuis longtemps par les gouvernements depuis 2012.

Je veux vous dire ces vérités car il y a un moment où nous pouvons assumer la confrontation. Moi, mon rôle c'est de rassembler le pays et non pas de le diviser. Mais enfin, il est mis en cause ce qui fait son unité. Qu'est ce qui fait que nous sommes français ?

C'est d'abord la même conception de ce vivre ensemble, de cette cohésion, de ce qui fait que nous sommes les héritiers d'une grande histoire, que nous portons encore une idée forte pour l'Europe et pour le monde.

Et nous entendons des chroniqueurs, des élus qui considèrent que le mal ce serait d'avoir une religion présente ici, nous voyons que la seule question dont il faudrait débattre, c'est de savoir, non pas s'il y a trop d'étrangers mais s'il y a trop de français issus de l'immigration car c'est de ça dont il s'agit.

Alors je pense que nous ne pouvons pas rester indifférent, inactif, impuissant. Ce qui nous est posé, ce n'est pas de savoir si nous allons faire un peu plus ici ou un peu moins ailleurs. C'est de savoir si les valeurs, si les principes de la vie en commun vont être ceux pour lesquels nous avons toujours voulu nous engager ou si c'est la dislocation du pays.

Ceux qui insistent davantage sur le déclassement, sur la dévalorisation, sur la dépossession, sont ceux-là même qui veulent diviser les Français, et diviser profondément. Non pas les diviser entre la droite et la gauche, ce serait trop simple. Les diviser entre eux, selon leurs peurs, leurs lieux de vie, leurs religions. Alors si nous n'avons pas compris quel était l'enjeu majeur des scrutins à venir, je pense que nous irons les uns et les autres vers un certain nombre de désillusions. Non pas la désillusion de perdre, évidemment ça peut arriver, la désillusion de voir que ce qui a été bâti par des générations et des générations pourrait demain être défait.

Je ne vais pas être plus long sur les élections qui arrivent car moi je ne suis pas concerné par les scrutins. Enfin je parle des scrutins de l'année prochaine. Mais j'ai participé à tellement d'élections que j'en ai quand même tiré quelques leçons. Il n'y a pas d'élections que l'on puisse gagner si on annonce qu'on va les perdre. Ça, je vous fais cet aveu. Plus vous direz que vous allez perdre les élections, plus vous les perdrez.

Mais vous allez perdre encore davantage que ce que vous imaginez. La meilleure façon de gagner les élections, c'est d’annoncer qu’on va les gagner.

Alors c'est difficile, quelquefois c'est éprouvant, mais c'est le sens même de la bataille. Il n'y a pas d’électeurs qui viennent voir les candidats par apitoiement, par charité. Ça n'existe pas. On va vers la force, on va vers ceux qui sont convaincus de ce qu'ils portent, qui ont un sens élevé de leur mission, qui savent ce qu'ils ont déjà fait dans les départements, dans les régions et qui ont envie de poursuivre et même d'amplifier, qui portent des propositions de progrès. C'est ainsi qu'il faut affronter les scrutins. Je sais que vous avez une session parlementaire qui va commencer au mois de janvier avec des textes qui n'emportent pas tout de suite, je dis bien tout de suite, l'adhésion.

De quoi s'agit il ?

Je parle de la loi « activité-croissance ». Personne ne savait exactement ce qu'il y avait dedans. Je ne parle pas des ministres, mais parfois on a des surprises, je parle des parlementaires, de l'opinion publique et même des journalistes. Tous se focalisaient sur le travail du dimanche. Ce serait ça le texte que nous aurions à présenter ?! Mais le travail du dimanche, nous en avons tellement débattu. Ici même, il y a des parlementaires qui ont été à l'Assemblée nationale et au Sénat, et qui ont été tant de fois saisis sur ces questions.

Non, il s'agit de bien plus que cela ! Il s'agit de savoir si nous ouvrons un certain nombre de professions, si nous ouvrons un certain nombre de marchés qui sont aujourd'hui fermés et où certains font en sorte qu'ils le soient pour capter une rente. Nous faisons en sorte d'ouvrir la dynamique de la réussite pour beaucoup de jeunes, notamment les jeunes qui viennent des quartiers, à travers l'entrepreneuriat. Nous faisons en sorte qu'ils puissent y avoir plus de possibilités de créer des emplois. Voilà de quoi il s'agit !

Si nous ramenions tout à un débat qui, finalement, ne passionnera que peu de monde car pour beaucoup c'est déjà l'évidence ce qu'il se produit, nous ne serions pas à la hauteur de ce qui nous est demandé.

Ce qui nous est demandé, c'est de faire avancer le pays, ce n'est pas de garder les situations. J'entendais un parlementaire que j'aime beaucoup me dire : « Comme c'est terrible aujourd'hui, nous sommes à la veille des cantonales, il va y avoir des manifestations de notaires, d'huissiers et d'avocats ». Très bien ! J'ai connu de pires manifestations ! Mais ça ne veut pas dire qu'il faut les chagriner, les fâcher. Mais enfin il y a un moment où il faut savoir pourquoi on est au pouvoir. Si on est au pouvoir pour ne rien faire, on connaît le résultat à la fin.

Moi je veux que nous soyons au pouvoir pour faire, pour agir, pour qu’on puisse se dire quand il faudra rendre des comptes : voilà ce que nous avons porté pour le pays, voilà ce que nous avons fait pour la France et nous n’avons pas à en rougir. Quand on regardera les bilans de nos prédécesseurs, même ceux qui ont fait un septennat, nous pourrons en faire également l’évaluation, parce que ce qu’il faut, c’est quand même que notre pays soit plus fort. J’évoquais, au point de départ, la politique internationale : la France est un des pays les plus respectés du monde, que ce soit en Afrique, en Amérique Latine, en Europe, parce que nous disposons d’une capacité diplomatique, d’une force militaire et puis aussi d’une histoire, d’une géographie mais nous ne pouvons être un pays influent que si nous avons une économie forte. Il faut bien le comprendre. D’autres le savent et savent qu’à un moment ça peut se jouer sur la comparaison des potentiels de croissances, donc nous devons avoir une économie forte. Nous ne faisons pas le redressement de la compétitivité simplement pour permettre à des entreprises d’être plus prospères. Nous redressons la compétitivité des entreprises pour que la France soit plus forte et que nous puissions être moins dépendants du reste du monde pour notre balance commerciale, pour le financement de nos déficits, pour que nous puissions mettre nos entreprises, notamment à l’occasion de la transition énergétique, de la Conférence sur le climat, qui va être la grande chance de 2015, en situation d’être les meilleures parce que nous pouvons être les meilleurs.

Moi ce qui me frappe, c’est que sur les domaines les plus essentiels, sur les sujets d’avenir, nous avons des entreprises qui sont les meilleures. Sur les starts-up, nous sommes les meilleurs, sur la recherche dans bien des domaines nous sommes les meilleurs, sur la transition écologique et énergétique, nous sommes les meilleurs, sur le numérique, nous sommes les meilleurs. A nous de faire en sorte que ce soit au bénéfice de ceux qui y travaillent, de ceux qui peuvent espérer et je pense à la jeunesse, voilà ce que nous avons à faire pour ensuite continuer à faire avancer la France.

Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je voulais vous dire parce que vous êtes ici nos plus proches. Nous devons convaincre d’abord nos plus proches. Il y en a qui essayent toujours de convaincre ceux qui sont très loin. C’est une bonne tentative, et j’y souscris puisque c’est ma fonction de rassembler mais d’abord il faut rassembler ceux qui sont les plus proches. Il faut accepter l’idée du rassemblement, elle n’est pas infamante pour ceux qui s’en convainquent et s’y rallient pour ensuite rassembler le pays tout entier.

Et ce que je veux porter comme idée forte pour la France c’est qu’elle doit enfin avoir confiance en elle. C’est là que ça va se jouer. Est-ce que les Français ont confiance en eux ? Alors ils nous suivront. S’ils perdent confiance en eux, s’ils perdent confiance dans la République , alors ils en suivront d’autres, et ce sera le rétrécissement, le repli, le rejet, la régression.

Nous devons d’abord avoir confiance en nous et c’est ce message de confiance que je voulais vous adresser. Non pas simplement pour vous parler de l’année qui vient de s’écouler, c’est fini, il ne faut jamais parler de ce qui vient de se passer, c’est fait. Ca été bien fait, pour certaines réformes. Pour certaines élections, moins bien.

Donc regardons l’avenir, ayons confiance et nous nous retrouverons encore souvent dans les lieux de la République. Merci