Moment de liesse au QG d’Emmanuel Macron, Avec 23,7 %, il arrive en tête de ce premier tour. Dans deux semaines, le candidat d’En Marche s’opposera à Marine Le Pen créditée de 21,9% des suffrages.
Aux alentours de 18H, les militants étaient pourtant fébriles et prudents. « On a un peu peur parce qu’on remarque qu’il n’y a pas beaucoup d’absention. L’attentat des Champs Elysées a peut-être changé la donne. On se demande si le vote caché va faire basculer l’élection » confie Maxence étudiant en école de commerce. L’équipe d’ « En Marche » a vu grand, le Hall 5 du salon des expositions de la porte des Versailles est dédié à son candidat. Un peu plus loin une « fan zone » est même installée. Quatre jours après l’attentat des Champs Elysées, les conditions de sécurité sont draconiennes. Le millier de journalistes accrédité a été prié de laisser à l’entrée, boisson, sandwich et même cigarette électronique….
Au fur et à mesure qu’on se rapproche de 20H, les sympathisants et militants d’En Marche s’enhardissent. Des « Macron Président » se font, de plus en plus, entendre. Au milieu de la foule, quelques soutiens attendent tranquillement l’annonce des résultats à l’image d’André Gattolin, sénateur écologiste des Hauts-de-Seine. « Il y a une vraie dynamique autour d’Emmanuel Macron. Ces derniers discours étaient très bons. Mais on est toujours un peu dans une bulle quand on est un politique ». Un peu plus loin, Richard Yung, sénateur socialiste représentant les Français de l’étranger rigole : « on va être de plus en plus nombreux maintenant. Pour le second tour, il va falloir tendre la main du côté de Jean-Luc Mélenchon. Pour Benoît Hamon, c’est triste quand même » explique-t-il avant même l’annonce des résultats.
Quelques minutes plus tard, la confirmation tombe sur les écrans géants. Emmanuel Macron est qualifié pour le second tour avec 23,7% des suffrages. Les drapeaux tricolores s’agitent, la Marseillaise est entonnée. « Déjà j’entends que des Républicains s’expriment pour soutenir Emmanuel Macron contre les extrêmes (..) Il faut aller sur le terrain des idées, il faut convaincre nos compatriotes. Il faut faire de cette victoire ce qui permettra ensuite de construire les réponses qu’attendent les Français » a réagi au micro des chaines parlementaires l’ancienne ministre UMP, Marie-Anne Montchamp).
Public Sénat le : 23/04/2017 à 20:53 - Mis à jour le : 23/04/2017 à 21:09