Le Premier ministre et le ministre de la Santé ont répondu le mercredi 1er avril aux questions des députés membres de la mission d’information sur l’impact, la gestion et les conséquences de l’épidémie coronavirus.
Le Premier ministre a rappelé en introduction que nous vivons une crise sanitaire sans précèdent. Il est bien légitime et utile que le Gouvernement puisse être contrôlé par le Parlement. C’est le cœur de la démocratie. Il a fait trois remarques préalables :
- Nous ne savons pas tout, face à des événements de la nature, au regard des recherches scientifiques actuelles. Nous pouvons expliquer nos contraintes et nos décisions. Dans les périodes de crises, ces décisions sont souvent prises sur des faits incomplets et contradictoires.
- Nous sommes dans un combat long, difficile, mais notre énergie est totale.
- Ce combat est mondial. Aucun système de santé au monde n’a été pensé et construit pour faire face à une vague de cette ampleur. De plus, tous les pays sont confrontés au même moment à la même vague, ce qui rend unique cette situation.
Il a ensuite insisté sur les messages nouveaux suivants :
- Concernant le déconfinement, le Premier ministre a rappelé que la priorité restait la sécurité sanitaire des Français. Pour préparer le déconfinement, le Gouvernement a demandé à plusieurs équipes de travailler sur des hypothèses tenant compte de différents facteurs : notamment la région de résidence, la politique de tests qui serait mise en place, la classe d’âge. Le Premier ministre a indiqué que la stratégie nationale serait présentée et discutée dans les semaines à venir et précisé qu’il était « probable que nous ne nous acheminons pas vers un déconfinement qui serait général, absolu, en une fois, partout et pour tout le monde ».
- Concernant l’effort industriel, le Premier ministre a expliqué que « Sans réquisitionner, sans nationaliser, l’exemple des masques le montre, on peut mobiliser le tissu productif national ». Le ministre de la Santé a en effet rappelé que presque 110 millions de masques avaient été déstockés depuis le début de l’épidémie, et qu’un effort sans précédent de nos entreprises avait permis de produire huit millions de masques cette semaine.
- Sur les épreuves du Bac, le Premier ministre a répondu qu’il « est désormais acquis qu’il ne sera pas possible d’organiser dans les conditions normales le bac 2020. (...) Plusieurs options sont sur la table » (...) qu’il annoncera avec le ministre de l’Éducation nationale dans quelques jours.
- À propos du « tracking » numérique, s’il peut être envisagé sur la base du volontariat pour identifier les personnes porteuses du Coronavirus, il n’est en aucun cas prévu de rendre un outil de ce type obligatoire : "Nous n’avons pas aujourd’hui d’instrument légal et nous ne travaillons pas aujourd’hui sur des instruments qui rendraient obligatoire ce tracking".