Je suis, comme chaque citoyen devrait l’être, particulièrement préoccupé par le changement climatique. Des données internationales de l’Organisation météorologique mondiale - un organisme des Nations-unies - place 2020 en tête des années les plus chaudes de l’histoire, au même titre que 2016 : chaleur persistante, feux de forêts en Sibérie, saison record des ouragans dans l’Atlantique… Cela ne présage rien de bon pour les années à venir.
Le gouvernement a compris l’urgence climatique. En plus du plan de relance qui consacre 30 milliards d’euros à la transition écologique, le projet de loi climat et réduction des émissions contribue à sécuriser l’atteinte d’entre la moitié et les deux tiers du chemin à parcourir entre les émissions en 2019 et la cible 2030. Il consacre également davantage de démocratie participative, puisqu’il reprend une grande partie des mesures concrètes proposées par la Convention citoyenne pour le climat, et instaure une transition écologique plus juste. Outre, entre autres, la réduction de l’artificialisation des sols, l’interdiction de publicité sur les énergies fossiles et la lutte contre les « passoires thermiques », ce projet de loi crée le délit d’écocide, qui sanctionnera les entreprises ne respectant pas l’environnement. Divisé en huit parties, telles que « Agir pour transformer les modes de consommation » ou « Accompagner la transformation de notre modèle alimentaire et agricole », ce projet de loi devrait être examiné fin mars en première lecture par l’Assemblée nationale. Le gouvernement espère qu’il sera adopté d’ici le mois de juillet.
D’autre part, le projet de loi constitutionnelle visant à modifier l’article 1er de la Constitution poursuit son chemin. Transmise au Conseil d’État, elle devrait ancrer la « préservation de la biodiversité et de l’environnement » ainsi que la « lutte contre le dérèglement climatique » dans le texte fondateur de la Ve République. Un examen en première lecture du projet de loi est programmé début mars, et une consultation des Français devrait être possible entre septembre et décembre 2021 si le Sénat et l’Assemblée adoptent cet article unique dans les mêmes termes. Si l’Assemblée devrait adopter cette loi sans trop de problèmes, mes collègues Sénateurs LR semblent plus réticents. J’espère qu’ils ne se déroberont pas sur un sujet aussi sensible qu’urgent.