Le 7 février je suis intervenu à la tribune du Sénat pour expliquer pourquoi le groupe socialiste allait voter unanimement en faveur de l'introduction dans la Constitution d'un article interdisant la peine de mort.
Si la peine de mort est déjà abolie par une loi votée le 30 septembre 1981 à l'initiative de Robert Badinter (126 sénateurs avaient à l'époque voté contre l'abolition), elle risque pourtant d'être sournoisement réintroduite, à l'occasion d'un recours aux pleins pouvoirs, par exemple, ou « à titre exceptionnel », en réaction à un crime particulièrement odieux, comme si une seconde barbarie pouvait effacer la première. D'autre part, la France n'a toujours pas ratifié deux textes internationaux de très grande portée, dont l'un autorise le recours à la peine capitale en temps de guerre.
En gravant dans notre Constitution le principe selon lequel « nul ne peut être condamné à la peine de mort », nous lançons un message fort aux derniers avocats de ce châtiment cruel.
(lire le texte de mon intervention)