Le 13 novembre 2008, avec plusieurs de mes collègues de la commission des Lois, et en préparation du débat sur la loi pénitentiaire, j’ai visité l’établissement public de santé de Fresnes. Nous avons été accueillis par M. Severas, son directeur et toute son équipe de direction.
Il s’agit en fait d’un hôpital de soins post intervention et de remise en condition pour les prévenus et les condamnés de la région parisienne. Il accueille une petite centaine de personnes pour 138 agents pénitentiaires et 225 médecins et soignants.
Le bâtiment ayant vieilli et les opérations médicales se déroulant déjà dans les centres hospitaliers, il est prévu que l’hôpital sera transféré en 2012 sur le site du nouveau CHU d’Evry. Fresnes pourrait devenir alors un centre pour condamnés à mobilité réduite.
Il est également prévu de d’y aménager un centre socio-médico judiciaire, c'est-à-dire le lieu où seront gardés les condamnés à une peine de plus de 15 ans qui, à l’issue de leur peine, sont considérés comme étant encore très dangereux. Je ne reviens pas sur le débat qui avait eu lieu au moment du vote de la loi sur la rétention de sûreté, une des nombreuses lois inutiles et liberticides de Mme Dati, texte auquel les socialistes s’étaient vivement opposés.
10 studios sont en cours d’aménagement, permettant aux « enfermés » de suivre 3h1/2 de soins par jour. Pour le reste ils pourront, en théorie, travailler (télétravail), recevoir leur famille, téléphoner, …. Les soins seront menés par l’équipe du centre Paul Giraud de Villejuif, déjà spécialisé en soins pour personnalités dangereuses.7 agents de surveillance et 15 agents médicaux sont prévus. Le centre devrait devenir opérationnel début 2009.