COURBEVOIE (France), 10 déc 2013 (AFP) - Devant l'explosion des ventes de produits contrefaits sur Internet, secteur privé et pouvoirs publics français se sont engagés mardi à centrer davantage leur lutte contre ce fléau sur la sensibilisation des consommateurs et la cybercontrefaçon.
« Nous sommes face à une montée très rapide de la vente de produits de contrefaçon sur le net ou du piratage et nous sommes relativement démunis », a déclaré mardi à l'AFP le nouveau président du Comité national anti-contrefaçon (Cnac), le sénateur Richard Yung, au siège de l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), à Courbevoie.
« Longtemps cantonnée aux seuls produits de luxe, la contrefaçon frappe aujourd'hui les articles de consommation courante » et leur vente « par le biais d'Internet a également explosé », a souligné, à l'occasion de sa première assemblée plénière en trois ans, cet organisme informel fédérant administrations, fédérations d'industriels, associations d'artistes et entreprises.
La contrefaçon représente 10% du commerce international contre 5% en 2000, selon le Cnac. Pour la France, elle entraîne un manque à gagner de 6 milliards d'euros de recettes fiscales et en 2011, 65% des contrefaçons saisies par la douane française provenaient d'Asie, selon la même source.
« La lutte contre la contrefaçon sur internet sera une priorité pour l'ensemble du gouvernement pour la période 2014-2016 », affirme le Cnac, qui compte « mettre davantage l'accent pour les années à venir sur les questions liées à la coopération internationale, la sensibilisation du consommateur et la cybercontrefaçon ».
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