Publié le 19/12/2016 à 20:30 - Mis à jour le 19/12/2016 à 21:40
Le Sénat à majorité de droite à rejeté lundi en nouvelle lecture le projet de loi de finances 2017 en adoptant, comme en première lecture, une motion préalable selon laquelle il n'y a pas lieu de délibérer.
Paris, 19 déc 2016 (AFP) -
182 sénateurs, tous de droite, ont voté pour cette motion préalable et 155 s'y sont opposés.
L'Assemblée nationale, qui a le dernier mot et où la gauche est majoritaire, devrait adopter définitivement ce projet de loi de finances mardi.
"Par son premier rejet, le Sénat a choisi de marquer son opposition à un budget dont la sincérité est contestable, dont les choix budgétaires et fiscaux sont inacceptables, qui est contraire au principe d'annualité budgétaire et qui obère les marges de manoeuvre de la prochaine majorité gouvernementale", a déclaré le rapporteur général de la commission des finances, Albéric de Montgolfier.
La nouvelle lecture à l'Assemblée "n'a en rien modifié les grands équilibres et les orientations du budget pour 2017", a-t-il ajouté. En conséquence, la commission des finances propose la question préalable.
Christian Eckert, le secrétaire d'État au budget, a récusé les accusations de la droite. "Nous avons montré que, lorsqu'un gouvernement le veut, il peut réduire le déficit tout en préservant le modèle social", a-t-il dit, prévoyant "pour la première fois depuis 2007, un déficit inférieur à 3%", "un objectif validé par la Commission européenne".
"Vous prétendez que ce budget est insincère... C'est facile!", a jugé Richard Yung (PS). "Cela me rappelle l'air de la calomnie dans Le Barbier de Séville".
"C'est plutôt vous, au groupe Les Républicains, qui avez un problème avec les finances publiques", a lancé André Gattolin (Écologiste). "En pleine crise de notre modèle de développement, laisser penser que la croissance et le plein-emploi pourront durablement revenir est pire qu'un leurre : une incitation au populisme", a-t-il dit.
© 2016 AFP