Choqué d'apprendre que le conseil du 16e arrondissement de Paris avait voté une délibération pour dénuméroter le 93 de la rue Lauriston, j'ai écrit à Claude GOASGUEN, maire de l'arrondissement le 5 mars 2009.
Monsieur le Maire,
Il a été porté à mon attention que votre conseil d’arrondissement avait pris la délibération nécessaire pour dénuméroter en 91bis, l’immeuble du 93 de la rue Lauriston qui a abrité certains groupes de collaborateurs et d’auxiliaires français de la Gestapo. L’idée est de masquer cette partie de notre passé et de ne faire nulle peine même légère aux occupants actuels de l’immeuble.
Si cette information est exacte, je dois vous dire toute mon indignation pour cette vile et basse besogne. Cette partie douloureuse de notre passé ne doit pas être cachée même si elle nous fait horreur. Nous le devons à la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui ont été torturés et assassinés par les hommes du groupe « Bonny–Lafont » et au contraire de maintenir les lieux en l’état avec une plaque qui rappelle cette période de notre passé.
Que dirions-nous, nous les Français si prompts à donner des leçons au monde, si les habitants de Dachau proposaient de rebaptiser leur ville ?
Je vous demande instamment de reconsidérer cette délibération et j’informe de la présente le maire de Paris, le secrétaire d’État aux anciens combattants et les associations de la Résistance.