PARIS, 26 janvier 2011 (AFP) - Le Sénat a adopté mercredi une proposition de loi visant à retarder d'un an l'élection des représentants à l'Assemblée des Français de l'étranger pour ne pas surcharger l'année électorale 2012 qui verra également l'élection présidentielle et celle des députés.
Cette assemblée des représentants de l'étranger est renouvelable par moitié tous les trois ans. Le mandat des conseillers élus en Europe, en Asie et au Proche-Orient, la série B, expire en juin 2012.
"L'organisation des trois scrutins à l'étranger la même année, soit cinq tours de scrutin en deux mois, aurait un effet très dissuasif sur la participation de l'électorat pour le dernier scrutin, celui de l'Assemblée des Français de l'étranger, laquelle est déjà en chute constante", fait valoir l'auteur de la proposition de loi, Robert del Picchia (UMP).
Selon le texte adopté en première lecture par le Sénat, le renouvellement de la série B aura donc lieu en juin 2013, et celui de la série A (Afrique, Amérique), prévu en juin 2015, en juin 2016.
La proposition de loi doit encore être soumise à l'Assemblée nationale.
Succédant au Conseil supérieur des Français de l’étranger (CSFE) depuis 2004, l'Assemblée des Français de l'étranger, qui représente les quelque deux millions de Français établis à l’étranger, constitue le collège électoral pour l’élection des douze sénateurs représentant les Français établis hors de France.
Jusqu'à présent, les Français de l'étranger n'étaient représentés qu'au Sénat. Mais la révision constitutionnelle de juillet 2008 a prévu qu'ils soient également représentés par des députés à l'Assemblée nationale.
Cette disposition sera applicable aux prochaines élections législatives, de 2012. Onze députés de l'étranger seront élus au scrutin majoritaire à deux tours.
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