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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Aujourd’hui en France, Guillaume Biétry, lundi 24 septembre 2012

1Œ La France détruit plus d’emplois qu’elle n’en crée

L’économie française continue de créer des emplois. Certes, plusieurs voyants sont aujourd’hui au rouge et 2012 se révèle déjà comme une année délicate. Mais cela ne doit pas faire oublier qu’en 2011 l’Hexagone a enregistré une création nette de 61 000 emplois. Mieux, entre 2001 et 2011, la France s’est même dotée de 1,1 million de postes supplémentaires selon l’Insee. Un chiffre qui dépasse les 3 millions sur les deux dernières décennies.
Si la croissance peut en grande partie expliquer ce phénomène, les 35 heures n’y sont pas non plus étrangères. Instaurée en 1997 par les lois Aubry avec un objectif de 700 000 emplois, la réduction du temps de travail (RIT) a donné lieu, selon l’Insee, à la création nette de 350 000 postes sur la période 1998-2002. En la matière, le dynamisme du tissu entrepreneurial français est par ailleurs bien réel. Une étude du cabinet KPMG publiée en mai vient en effet de montrer que les PME ont représenté la quasi-totalité des créations nettes d’emplois salariés du secteur privé en dix ans.

2 Les Français sont ceux qui travaillent le moins

La France est traditionnellement perçue comme l’un des pays où l’on travaille le moins. Selon l’OCDE, un Français a travaillé en moyenne 1 475 heures en 2011 (salariés et non-salariés, temps complets et partiels). L’une des durées les plus faibles parmi les membres de l’organisation internationale (1 775 heures en moyenne), mais qui ne fait pas de l’Hexagone la lanterne rouge du classement. Certes, Les Français travaillent moins que les Britanniques (1 625 heures), les Japonais (1 728 heures) ou les Américains (1 787 heures). Mais plus que les Norvégiens (1 427 heures), les Allemands (1 411 heures) ou les Hollandais (1 379 heures). Et là où le pays parvient à se distinguer, c’est en matière de productivité horaire (NDLR part de PIB produite en une heure de travail) : 44,15 € pour la France contre 42,32 € pour l’Allemagne, 35,89 € pour le Royaume-Uni ou 30,45 € pour le Japon. La moyenne de l’OCDE est de 33,73 €.

3Ž Le coût du travail a explosé dans l’Hexagone

L’idée a résonné tout au long de la campagne présidentielle: le coût du travail n’a cessé d’augmenter en France. Une étude de l’Insee nuance ce constat. Le coût du travail a certes progressé, mais est loin d’avoir explosé : + 3,4 % en moyenne par an entre 1996 et 2008 dans l’industrie contre + 6 %, par exemple, en Irlande. Avec un tel rythme de progression, l’Hexagone n’est pas un cas unique, les autres membres de l’Union européenne enregistrant des variations identiques sur la même période. Considérée comme le modèle référent, l’Allemagne, où le coût du travail était plus élevé au départ, fait figure d’exception (+ 1,9 % par an en moyenne). Un résultat dû en grande partie à la politique de modération salariale menée outre-Rhin. Figurant toutes deux parmi les pays les plus chers du Vieux Continent, la France et l’Allemagne affichent aujourd’hui, selon l’Insee, des coûts horaires quasi similaires dans certains secteurs, notamment dans l’industrie manufacturière.
Autre enseignement : toujours dans l’industrie, le coût salarial unitaire (qui mesure le coût moyen de la main-d’œuvre) a baissé entre 1996 et 2008 dans plusieurs États européens dont la France (- 0,5 % annuellement). Dans les services, la hausse (+ 1,6 % par an) a été comparable à celle de la moyenne de la zone euro.

4 L’industrie française n’embauche plus

Enchaînant restructurations et plans sociaux, l’industrie française ne semble pas actuellement être le filon rêvé en matière d’emplois. Et pour cause : 2 000 postes ont disparu en 2011, après 62 000 en 2010 et 167 000 en 2009.
Mais malgré cette tendance commune à tous les pays développés, l’industrie reste l’un des poids lourds de l’économie française, totalisant 3,3 millions d’emplois sur 26,2 millions au total (soit plus de 12 %). Et selon l’enquête « Besoins en main-d’œuvre » réalisée par Pôle emploi et le Crédoc, le secteur affiche 88 000 projets de recrutements en 2012, soit 18,4 % du total. L’industrie est même le secteur qui enregistre la plus forte hausse (+ 17 %) par rapport à 2011.
Elle a par ailleurs connu plusieurs mutations en matière de recrutement. Si la part des emplois saisonniers recule, les postes qualifiés prennent de plus en plus le pas. L’emploi cadre aurait ainsi, selon l’Apec, augmenté de 23 % entre 1994 et 2010.

5 Les seniors ont de plus en plus de mal à trouver un emploi

Passé 55 ans, les travailleurs éprouvent des difficultés à trouver un emploi. Au niveau européen, la France fait en effet moins bien que ses voisins. Le taux d’activité des 55-64 ans, qui s’établit en 2011 à 47,5 %, y est par exemple inférieur de 6,5 points à la moyenne 2011 de l’Union européenne, selon Eurostat.
Même constat au sein de l’OCDE, où le taux moyen frôle les 55 % et atteint 60 % aux États-Unis et 65 % au Japon.
Pourtant, les chiffres tendent à démontrer que la situation s’améliore, Depuis une dizaine d’années, le taux d’activité des 55-64 ans est en augmentation constante (+ Il points en huit ans). De même, leur taux d’emploi affiche une progression annuelle soutenue depuis le début des années 2000. Fixé à 32,9 % en 2003, il s’établit en 2011 à 41,4 %, soit une hausse de 8,5 points en huit ans.