MasterCard et Hall & Partners, agence spécialisée dans les études quantitatives et qualitatives, ont dévoilé aujourd'hui les résultats d'un sondage réalisé au cours de l'été 2012 auprès d'un échantillon représentatif d'environ 1.000 consommateurs français. Cette étude comportementale révèle notamment l'attachement des consommateurs français aux cartes bancaires qu'ils considèrent comme un moyen de paiement sûr et pratique. Le coût associé à l'usage de la carte bancaire reste par ailleurs un critère important. Il existe en effet une limite que les consommateurs français ne sont pas prêts à franchir pour continuer à bénéficier de ce moyen de paiement. 61% des consommateurs français affirment par exemple qu'ils auraient plus souvent recours aux chèques ou aux espèces (58%) si le coût d'utilisation d'une carte bancaire devait augmenter.
Réagissant à cette étude présentée en avant-première hier, le sénateur PS Richard Yung, rapporteur du texte de transposition de la directive monnaie électronique, souligne que "l'avis des consommateurs sur la question a trop tendance à être écarté. Cette étude vient rappeler que le consommateur français a pleinement conscience des enjeux entourant l'évolution des moyens de paiements".
Le système des paiements par cartes repose aujourd'hui sur la contribution conjointe, et équilibrée, des consommateurs et des commerçants. Selon l'étude commandée par MasterCard, 84% des personnes interrogées estiment que si la contribution des commerçants diminuait, les porteurs de cartes devraient alors supporter des coûts plus élevés pour conserver ce système nécessaire au quotidien.
Pour Hervé Mondange, spécialiste moyens de paiement à l'Association FO Consommateurs : "cette étude reflète bien les préoccupations des consommateurs telles qu'on peut les percevoir en tant qu'association. A l'AFOC, nous sommes ainsi très mobilisés pour éviter une diminution trop brutale voire une suppression de l'interchange dont le coût serait supporté in fine par les consommateurs".
Eric Straumann, économiste et député UMP du Haut-Rhin, considère quant à lui qu'"il y a une vingtaine d'années, la France était en pointe sur les moyens de paiement en étant notamment à l'origine de la carte à puce. L'instauration de nouvelles règles par la Commission européenne pourrait constituer un frein à l'innovation dans l'Hexagone".
Boursier.com (08/11/12)