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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

François Zimeray, ambassadeur français pour les droits de l’Homme séjourne au Cameroun du 26 au 28 novembre 2012. Outre le ministre de la Justice Garde des Sceaux, il va rencontrer Michel-Thierry Atangana dans sa cellule du secrétariat d’Etat à la Défense.

Le globe-trotter français des questions des droits de l’Homme arrive au Cameroun. Pendant trois jours, François Zimeray échangera avec des membres du gouvernement, les organisations de la société civile, la presse et surtout l’homme d’affaires Franco camerounais, Michel Thierry Atangana Abega, détenu depuis 15 ans sous une dalle du camp militaire, servant de quartier général à la gendarmerie nationale.

Condamné à une nouvelle peine de prison de 20 ans le 4 octobre 2012, le président du Comité de pilotage et de suivi des projets routiers de la Présidence de la République et représentant du groupe français Jean Lefebvre au Cameroun dans le cadre des projets routiers y afférant sera certainement ému de recevoir dans l’après midi de mardi 27 novembre 2012 une délégation de diplomates français en poste à Yaoundé conduite par l’ambassadeur Zimeray venu de Paris.

Le programme de Monsieur droit de l’Homme de la France dans le monde prévoit également une entrevue avec le ministre de la justice Garde des Sceaux pour un tour d’horizon de la question des protections des droits de l’Homme dans toutes ses déclinaisons dans les prisons et dans les milieux judiciaires. Dans l’agenda de cet émissaire figure également une séance de travail avec les membres de plusieurs commissions de l’Assemblée nationale et notamment celle compétente sur les questions de droits de l’Homme. Dans la même veine, il échangera avec la commission nationale des droits de l’Homme et des libertés du Cameroun qui vient de publier le rapport sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2011.

Dans sa série d’échanges avec les acteurs de la vie publique, François Zimeray reçoit également le comité de soutien de Michel Thierry Atangana présidé par Maître Marc Ndzouba. Si rien ne filtre pour l’instant sur les articulations précises de cette audience, l’on peut prédire qu’il s’agira sans doute au cours de cette rencontre des conditions de détention du ressortissant français jugées atroces par les membres de ce regroupement et laquelle préoccupe l’ambassade de France au Cameroun.

Liberté

On le sait. Le soir de la condamnation de Michel Atangana à une nouvelle peine de 20 ans de prison ferme le 4 novembre dernier, la France par la plume de son ambassadeur à Yaoundé exprimait sa déception pour une nouvelle condamnation « capable de détruire même le plus solide des hommes ». Le plénipotentiaire à Yaoundé de l’administration Hollande notait par la même occasion que les autorités camerounaises disposent de moyens de droits auxquels elles peuvent recourir pour que Michel Atangana recouvre la liberté. Une semaine après, c’est le président français himself qui touchait un mot de la même affaire à son homologue camerounais en marge du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie. Cette fois, c’est l’ambassadeur Zimeray qui vient à Yaoundé plaider le cas Atangana auprès des autorités camerounaises.

Pour rappel, M. Zimeray a été nommé ambassadeur pour les droits de l’Homme, lors du conseil des ministres du 13 février 2008 sous Nicolas Sarkozy. Il est présenté comme un proche de Bernard Kouchner, cofondateur de Médecins sans Frontière et ex ministre des affaires étrangères de France. Ancien avocat et député européen, il a sillonné le monde en quête de résorption, au nom de la France, de causes perdues telle la libération de Aung San Suu Kyi, la légendaire militante birmane des droits de l’Homme, emprisonnée par le régime militaire de Rangoon.

Bien plus, le 14 octobre 2010, il remettait le Grand prix du World egov Forum à la compagne du bloggeur iranien Hossein Derakhsan récompensant ainsi son engagement en faveur de la liberté d’expression. Plus récemment en janvier 2012, il s’est pointé devant la prison de Kharkiv où est détenue dans des conditions plus que difficiles, Ioulia Timochenko, ancienne Premier ministre en Ukraine. Michel Atangana est-il désormais logé à la même enseigne que ces personnages-là par le gouvernement français ?

© Le Messager : Rodrigue N. TONGUE