Le Parisien|Boris Cassel | Publié le 3 févr. 2014, 07h00
A la Saint-Valentin, les roses s’offriront par milliers. Mais ces fleurs sont l’une des cibles des spécialistes de la contre façon. Une loi va bientôt permettre de lutter plus efficacement contre ce phénomène.
Rouge, blanche, jaune, à l’unité, en bouquet, en bouton, avec ou sans épine… A quelques jours de la Saint-Valentin, les Français en achètent par milliers. La rose est la star de la semaine. Pourtant, en offrant un bouquet de fleurs à leur tendre, les amoureux attentionnés sont, sans le savoir, peut-être en train de soutenir un réseau illégal de contrefaçons. « Sur une centaine de roses mises en vente, on estime qu’un tiers sont illicites », assure Alain Meilland, dirigeant de l’entreprise éponyme, leader français de la création de variétés de rose.
Un enjeu financier énorme pour l’entreprise
Comment une fleur peut-elle devenir illicite? Couleur, forme, nom… Toutes les caractéristiques des variétés de rose sont déposées par leurs inventeurs. Elles sont protégées par des certificats d’obtention végétale, l’équivalent dans le domaine des plantes des brevets industriels. Interdiction donc de les cultiver sans verser une redevance à leur inventeur. « Les roses sont protégées au titre de la propriété intellectuelle, car il faut deux ou trois ans de recherche pour créer une nouvelle variété », assure Alain Meilland.
L’enjeu est énorme pour le dirigeant de cette société basée dans le Var. Son catalogue comporte tout de même entre 300 et 400 variétés de fleurs. Le hic, c’est qu’il est assez simple de dupliquer une variété de fleur. « Les producteurs français et les grandes chaînes de fleuristes ne s’y risqueraient pas. Mais certains pays en sont devenus des spécialistes. L’Inde et l’Equateur produisent et exportent beaucoup, sans respect de la propriété intellectuelle. » Leurs roses se retrouvent donc parfois sur le marché français. Chez des fleuristes ou en vente directe. « Un vendeur de rue parisien m’a proposé, il y a peu de temps, cinq roses, raconte Alain Meilland. Trois d’entre elles étaient des copies de nos fleurs. »
Pour traquer ces contrefaçons qui lui font tant perdre de recettes, il dépense chaque année 200 000 €. Son entreprise a mis sur pied une organisation proche d’un réseau d’espionnage. Aux quatre coins de la planète, des informateurs repèrent les lieux de production, filent les camions amenant les chargements illicites aux aéroports, notent les références des marchandises et des vols à destination de l’Europe avant de prévenir les douanes européennes de l’arrivée de ces chargements. « Nous avons des traducteurs dans douze langues pour répondre rapidement aux questions des douanes sur certains chargements. Et surtout, nous disposons d’une escouade d’avocats », détaille Alain Meilland. Qui s’y frotte, s’y pique !
Un enjeu financier énorme pour l’entreprise
Comment une fleur peut-elle devenir illicite? Couleur, forme, nom… Toutes les caractéristiques des variétés de rose sont déposées par leurs inventeurs. Elles sont protégées par des certificats d’obtention végétale, l’équivalent dans le domaine des plantes des brevets industriels. Interdiction donc de les cultiver sans verser une redevance à leur inventeur. « Les roses sont protégées au titre de la propriété intellectuelle, car il faut deux ou trois ans de recherche pour créer une nouvelle variété », assure Alain Meilland.
L’enjeu est énorme pour le dirigeant de cette société basée dans le Var. Son catalogue comporte tout de même entre 300 et 400 variétés de fleurs. Le hic, c’est qu’il est assez simple de dupliquer une variété de fleur. « Les producteurs français et les grandes chaînes de fleuristes ne s’y risqueraient pas. Mais certains pays en sont devenus des spécialistes. L’Inde et l’Equateur produisent et exportent beaucoup, sans respect de la propriété intellectuelle. » Leurs roses se retrouvent donc parfois sur le marché français. Chez des fleuristes ou en vente directe. « Un vendeur de rue parisien m’a proposé, il y a peu de temps, cinq roses, raconte Alain Meilland. Trois d’entre elles étaient des copies de nos fleurs. »
Pour traquer ces contrefaçons qui lui font tant perdre de recettes, il dépense chaque année 200 000 €. Son entreprise a mis sur pied une organisation proche d’un réseau d’espionnage. Aux quatre coins de la planète, des informateurs repèrent les lieux de production, filent les camions amenant les chargements illicites aux aéroports, notent les références des marchandises et des vols à destination de l’Europe avant de prévenir les douanes européennes de l’arrivée de ces chargements. « Nous avons des traducteurs dans douze langues pour répondre rapidement aux questions des douanes sur certains chargements. Et surtout, nous disposons d’une escouade d’avocats », détaille Alain Meilland. Qui s’y frotte, s’y pique !