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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
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Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

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Richard Yung
Octobre 2021

Le Parisien, lundi 19 janvier 2015
ISLAM. A Sevran (Seine-Saint-Denis), deux mouvements représentatifs des musulmans de France ont témoigné hier que la République et l’islam font bon ménage et peuvent s’allier contre le terrorisme et la radicalisation.

Ils ont entamé leur rassemblement au son de « la Marseillaise ». Avant que l'imam Abderahim Braihim ne psalmodie quelques sourates du Coran. Hier à Sevran (Seine-Saint-Denis), le message était clair : ici, l'islam et la République font bon ménage. C'est d'ailleurs dans une salle des fêtes de la ville, en présence du maire (EELV) Stéphane Gatignon, que la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) organisait une journée pour dire non au terrorisme.

« Nous organisions à Sevran notre fête annuelle à l'occasion de l'anniversaire de la naissance du Prophète. Cette année, le contexte est un peu spécial... », reconnaît d'emblée Mohamed Bechari, président de la FNMF, qui rassemble une centaine d'associations gérant des lieux de culte en France. « Nous sommes blessés par la publication de caricatures de Mahomet, mais nous avons voulu profiter de la journée pour lancer cet appel à l'apaisement. »

Entre les chants, les conférences et les débats du matin et de l'après-midi, près de 1 000 fidèles sont passés hier dans cette salle du centre-ville, dont beaucoup de femmes et d'enfants. Entre les rangées de chaises, des fillettes s'amusent, voile coloré sur la tête et sourire aux lèvres. Halima est venue de la ville voisine de Livry-Gargan avec ses trois filles. « Elles suivent des cours ici à l'école coranique. En tant que croyantes, nous voulions participer à la fête du Prophète », explique-t-elle. En attendant de chanter, ses filles écoutent sagement les interventions de l'imam et d'intellectuels musulmans appelant à la paix. « C'est bien dit, commente-t-elle. Nous avons tous été choqués par ce qui s'est passé. Des gens ont été tués, certains ne faisaient que s'exprimer, c'était leur droit. Ceux qui ont fait ça ne sont pas du tout musulmans. »

A la tribune, les interventions se succèdent, martelant ce message en l'étayant sur le Coran. « Vous connaissez beaucoup de monde qui dirait à l'assassin de sa fille, alors que ce dernier est à sa merci : Partez donc, vous êtes libres ? C'est ce qu'a fait le Prophète », lance Abdallah Penot, intellectuel musulman converti. « Le Prophète a toujours répondu à la violence, même physique, par le pardon et la miséricorde », approuve Anouar Kbibech, président du Rassemblement des musulmans de France (RMF). Son organisation, qui revendique plus de 500 lieux de culte sous sa tutelle, a appelé à élever chaque vendredi dans toutes les mosquées françaises « une prière pour que Dieu préserve la France ».

Ces musulmans demandent aussi l'aide de l'Etat dans une lettre ouverte adressée au président de la République. « Nous sommes inquiets de la radicalisation de certains jeunes. Mais l'approche sécuritaire ne suffit pas. Il faudrait, par exemple, avoir les moyens de former nos imams en France », propose Mohamed Bechari, qui demande aussi de cesser les amalgames. « Certains voient dans chaque Fatima ou Abdel des terroristes en puissance. Depuis une semaine, des musulmans se sentent attaqués par des regards, des propos. Ce n'est pas parce que trois fous ont commis des crimes au nom de l'islam qu'il faut stigmatiser toute une communauté. »