RFI, publié le 24-02-2015
Avec la coopération des autorités malgaches, l'ambassade de France à Madagascar veut mettre un terme aux enlèvements de ses ressortissants dans le pays et affirme avoir l'intention de prendre des mesures. La communauté française est plus touchée que les autres, chaque année entre 20 et 30 Français sont enlevés. Un chiffre en constante augmentation.
S'attaquer à un mineur, c'est aller trop loin, selon l'ambassadeur de France. Pour mettre un terme aux enlèvements, François Goldblatt propose le soutien des forces françaises aux autorités malgaches. Mais pas seulement. Devant la presse, il a exhibé une liasse de documents qu'il va communiquer à la justice.
« Cette distribution commencera aujourd’hui [hier, lundi, NDLR] auprès des autorités, a-t-il annoncé. Nous avons un certain nombre d’indices, de noms, de fonctions, de photographies, de numéros de téléphone patiemment réunis ces dernières années par l’ambassade de France à l’issue de chaque enlèvement. »
Ces documents concernent un nombre à deux chiffres d'hommes et de femmes, a-t-il précisé. Par ailleurs, il affirme que la justice française sera systématiquement saisie en cas de nouvel enlèvement. La peine prévue par le code pénal français, qui s'applique en l'occurrence, est comprise entre 20 ans de réclusion criminelle et la perpétuité.
Un système d'appel à témoin envisagé
Enfin, un dispositif d'appel à témoin avec diffusion de photos de la victime est envisagé : « Un dispositif auquel nous trouverons une appellation, peut-être "stop enlèvement", qui s’inspirera du dispositif "alerte enlèvement" qui est en vigueur en France depuis quelques années. »
Malgré ces mesures, l'ambassadeur estime qu'aucune mise en garde supplémentaire n'a besoin d'être donnée aux voyageurs français autres que celles déjà émises par le site du ministère des Affaires étrangères.