Les Echos, Guillaume de Calignon / Journaliste | Le 27/11 à 07:00
Dans son baromètre, Business France met en avant les capacités d'innovation technologique et d'entrepreneurs des Français.
L'Hexagone est ainsi le quatrième pays au monde pour le nombre de brevets délivrés en 2013.
« J'ai l'impression de voir la Silicon Valley en France ». Cette petite phrase de John Chambers, le patron de Cisco, de passage à Paris n'était pas passée inaperçue en octobre dernier. De plus en plus, la capacité d'innovation et les qualités d'entrepreneurs des Français ressortent comme un des points forts de l'Hexagone. Business France, l'organisme chargé de la promotion des exportations et des investissements étrangers en France, l'a souligné dans son tableau de bord publié jeudi. L'Hexagone est ainsi le quatrième pays au monde pour le nombre de brevets délivrés en 2013 et la quatrième aussi pou r le nombre de personnel de R & D pour 1.000 habitants, avec près de 15 salariés impliqués dans la R & D pour un millier de Français.
Cette bonne performance a une explication : le crédit d'impôt recherche, qui n'arrive toutefois pas à faire croître la dépense de R & D des entreprises aussi vite qu'avant 2012. La hausse a ralenti en 2013. Mais « la compétitivité coût dans les activités de R & D s'est renforcée depuis 2008, la France offre le traitement fiscal de la R & D le plus avantageux pour les entreprises » comparativement à ceux en vigueur dans 13 autres pays développés, selon Business France.
Les Français sont de plus en plus entrepreneurs
« La France est désormais un pays d'innovation », estime Muriel Pénicaud, directrice générale de Business France. Cette année, « Facebook a ouvert un laboratoire sur l'intelligence artificielle en France, Intel, un centre de R & D sur le Big data, Samsung a pris une participation dans Sigfox, Cisco a débloqué 200 millions de dollars pour investir dans des start-up françaises, SAP, 100 millions et Microsoft, 75 millions. Ce n'est pas un hasard si des grands groupes technologiques se tournent vers la France et ses start-up », pointe Muriel Pénicaud.
Les Français sont aussi de plus en plus entrepreneurs. « Un tiers des élèves des écoles de commerce souhaitent créer leur entreprise. Leur rêve a changé : ils ne veulent plus travailler dans la finance ou la haute administration. Le succès des icônes comme Criteo ou BlablaCar rejaillit sur tout le paysage entrepreneurial français », veut croire la directrice générale de Business France.
Mais il est encore bien trop tôt pour faire cocorico. Car les points noirs restent importants. La pression fiscale élevée reste un repoussoir. L'Hexagone enregistre le taux d'imposition nominal sur les sociétés le plus important des 14 pays développés étudiés par Business France pour qui « les réformes visant à renforcer l'attractivité de la France en matière de développement technologique [...], ainsi que celles visant à améliorer l'environnement administratif et réglementaire de la France méritent d'être poursuivies. »