Paris, FRANCE | AFP | vendredi 24/06/2016 - 06:55 UTC
La croissance de l'économie française a bel et bien atteint 0,6% du Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, selon une estimation définitive publiée vendredi par l'Insee.
Ce chiffre, qui confirme une estimation initiale du 30 mai, marque une accélération par rapport au dernier trimestre 2015 (0,4%). Il s'explique par une hausse de la consommation des ménages et par un net rebond de l'investissement.
Selon l'institut statistique, les revenus des ménages ont ainsi accéléré, à +0,6% après +0,4%, sous l'effet conjugué d'une hausse de la masse salariale (+0,8%) et d'un ralentissement des impôts sur le revenu et le patrimoine (+0,3% après +2,5%).
Cette hausse du pouvoir d'achat a entraîné une hausse de la consommation des ménages, qui a gagné 1,1%, après +0,1% au dernier trimestre 2015.
L'autre bonne nouvelle pour l'économie française, selon l'Institut statistique, tient au taux de marge des entreprises, qui s'est de nouveau amélioré, à 32,1% après 31,6% au trimestre précédent.
"Il atteint son plus haut niveau depuis le quatrième trimestre 2008", souligne l'Insee, qui attribue notamment cette amélioration à "la baisse des prix de l'énergie", qui a amélioré "les termes de l'échange".
Les exportations, selon l'institut statistique, ont en revanche marqué le pas après avoir grimpé de 0,8% fin 2015, tandis que les importations ont nettement ralenti (+0,8% après +2,8%).
Le solde extérieur a ainsi de nouveau pesé sur la croissance (−0,2 point après −0,6 point), souligne l'Insee, qui fait par ailleurs état d'une nouvelle hausse du déficit public.
Les dépenses publiques ont ainsi rebondi (+1,0% contre −0,3%), "principalement par contrecoup de la baisse de la contribution française au budget de l'Union européenne le trimestre précédent", les dépenses de fonctionnement ayant elles ralenti (+0,2% après +0,4%).
Les recettes se sont quant à elles contractées (−0,2% après +1,4%), "du fait du repli de l'impôt sur les sociétés", compensées seulement en partie par "l'accélération des impôts sur la production (TVA et TICPE)" et les recettes de cotisations sociales.
La hausse du PIB de 0,6% est de bon augure pour la croissance française, qui devrait progresser de 1,6% en 2016, après 1,2% en 2015, selon l'Insee. Ce scénario encourageant, dévoilé la semaine dernière, ne prenait toutefois pas en compte l'hypothèse d'un Brexit.