Très belle couverture du Parisien ce matin!
(article à lire au-dessous)
Les investisseurs étrangers à nouveau séduits par la France et Paris
Le dernier baromètre de l’attractivité de la France à l’international, rendu public par EY, acte le « retour gagnant » de l’Hexagone. Et notamment de sa capitale, désormais la ville européenne préférée des patrons étrangers.
« France is back ». C’est la conclusion du dernier rapport du cabinet d’audit EY (ex-Ernst & Young), rendu public ce lundi, qui passe au crible l’image de notre pays auprès des investisseurs et chefs d’entreprise du monde entier. En 2017, l’Hexagone a enregistré une « progression spectaculaire de (son) attractivité ». Cocorico !
Mieux, pour la première fois, Paris termine en tête du classement des métropoles européennes les plus séduisantes aux yeux des entrepreneurs. « Lorsqu’on demande à un panel de 502 patrons étrangers de citer les trois capitales européennes les plus propices aux affaires, Paris décroche la première place », décrypte Marc Lhermitte, directeur associé chez EY.
Londres, habituée à la plus haute marche du podium depuis des années, dégringole. La faute au Brexit, qui commence à faire sentir ses effets. Paris, et la France en profitent donc pour tirer leur épingle du jeu. La preuve : « En 2017, 25 126 emplois ont été créés en France grâce à des investissements étrangers », explique Marc Lhermitte.
Les Américains misent beaucoup sur la France
Partout dans le pays, dans les métropoles comme dans les campagnes, des sites industriels ont été agrandis, des usines sont sorties de terre, des CDD ont été transformés en CDI. Avec 1119 projets annoncés en 2017 - en hausse de 31 % par rapport à 2016 -, la France est revenue dans le peloton de tête, juste derrière l’Allemagne, en 2e position, et le Royaume-Uni, à la première place.
Pourquoi la France est-elle soudain si sexy ? Parce qu’elle s’impose dans certains secteurs de pointe, comme l’innovation en intelligence artificielle ou le numérique. Les plus conquis par notre opération séduction sont les Américains, qui trustent 22 % des projets d’investissements étrangers l’an dernier. « La perception du site France n’a jamais été aussi positive au cours des dix dernières années et l’insatisfaction aussi faible », assure le rapport d’EY.
« Il faut transformer les intentions en projets réels »
Mais attention ! En amour, comme le veut l’adage, seules les preuves comptent. « Il faut transformer les intentions en projets réels », prévient Marc Lhermitte. D’ailleurs, si l’image de la France est au beau fixe, « les investisseurs qui ne sont pas implantés dans notre pays n’envisagent pas encore de venir s’installer », poursuit-il. Et notamment les patrons de pays émergents, comme les Chinois.
Surtout, la France pâtit aux yeux des patrons étrangers de défauts structurels : fiscalité trop élevée, lourdeur administrative, coût du travail, etc.
Enfin, ceux qui décident de franchir le pas pourraient être un peu plus généreux côté emplois. En France, si un projet créé a généré 25 embauches en 2017, on est bien loin des 42 enregistrés au Royaume-Uni. Même avec le boulet de Brexit à tirer, Londres conserve des atouts.