Bulletin Quotidien, mercredi 1er avril 2020
Une partie des 45 000 jeunes Français partis à l’étranger dans le cadre d’un Permis vacances travail (PVT), principalement (à 92 %) au Canada, en Australie et en Nouvelle Zélande, seront rapatriés lorsqu’ils sont en difficulté du fait de l’arrêt de l’activité économique provoqué par le Covid-19, a annoncé le gouvernement hier. « Après les touristes et les voyageurs d’affaires occasionnels, nous avons une nouvelle catégorie de Français à prendre en compte », a déclaré le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Baptiste LEMOYNE.
Ces Français partent « pendant un an ou un an et demi et se rendent (…) pour à la fois travailler et prendre des vacances », a-t-il expliqué. « Compte tenu du fait qu’il leur est de plus en plus difficile de travailler, certains se retrouvent sans revenus et donc abrègent » leur séjour. « Nous devons organiser le retour de ces jeunes, qui souvent ont des moyens modestes », a-t-il affirmé. « Tous n’auront pas forcément à revenir mais certains, qui sont dans des situations plus précaires que d’autres, le feront », en particulier depuis l’Australie et la Nouvelle Zélande, a-t-il conclu.
Lundi soir, environ 10 000 touristes ou voyageurs d’affaires Français étaient « encore dans l’attente d’un retour » sur les quelque 130 000 qui avaient été bloqués à l’étranger du fait de la fermeture des frontières due à la pandémie de Covid-19, et « 121 500 avaient été rapatriés depuis le 19 mars », a précisé M. LEMOYNE. « L’ensemble des opérations de rapatriement coutera « plusieurs millions d’euros » à l’État français », a prévenu le secrétaire d’État. Enfin, deux bateaux de croisière, le MSC Magnifica et le Costa Deliziosa, totalisant quelque 1 100 Français, tentent avec difficulté de revenir en Méditerranée.