La Nouvelle République, Publié le | Mis à jour le
Richard et Aude Yung sont en confinement dans leur maison semi-troglodyte de Noizay, avec Charlie le chat.
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Richard Yung est l’un des onze sénateurs représentant les Français hors de France (plus de trois millions). A ce titre, il a été confronté aux problèmes des 150.000 Français vacanciers dans 140 pays de notre planète.
Confiné dans sa maison de Noizay depuis un mois, il a été un relais, avec ses dix autres confrères, aux appels à l’aide de nos compatriotes, via les réseaux diplomatiques et consulaires de chaque pays. A travers le téléphone, le télétravail et la visioconférence il a, avec ses collaborateurs du Sénat, indiqué au centre de sécurité du Quai d’Orsay et ses trois cents agents spéciaux tous les problèmes dont il a eu connaissance.
Mais où en est réellement le rapatriement des gens hors de France ? « Nous sommes sur le point de conclure, malgré quelques contraintes. Notre problème principal s’est aggravé lorsque dans certains pays, leurs dirigeants ont fermé les frontières sans préavis et sans consultations préalables. Par la suite, s’est ajoutée la dispersion de nos concitoyens. Dont certains étaient partis dans de petites îles inaccessibles ou dans des zones reculées, comme ces personnes faisant du trekking au Népal ou encore ce couple qui voyageait seul dans une zone djihadiste » souligne le sénateur Yung. Un pont aérien a été mis en place avec l’aide d’Air France et de sa filiale Transavia, ainsi que des avions allemands et du Royaume-Uni, si bien qu’à ce jour, il resterait quelques centaines de vacanciers à rapatrier.
Et les 45.000 jeunes en Programme Vacances- Travail à l’étranger ?
« Par ailleurs, notre attention s’est portée sur la situation des 45.000 jeunes en moyen ou long séjour à l’étranger dans le Programme Vacances-Travail au Canada et surtout en Nouvelle-Zélande et en Australie. Ces jeunes risquaient de se trouver privés de ressources du fait de l’effondrement économique. Des vols (à 700 € le billet) ont été affrétés, cofinancés par l’Union européenne, mais ces personnes doivent signer un engagement de payer une fois de retour en France. » S’ajoute à cela la problématique des 500.000 élèves des lycées français et des 16.000 enseignants dans le monde, dans une proportion d’un tiers de Français et deux tiers d’autochtones. Si ces derniers retirent leurs enfants, le système s’effondrera par manque de ressources.