A l’occasion de la publication d’un rapport de la commission des Finances du Sénat rédigé par Adrien Gouteyron, sénateur de la Haute-Loire, nous avons été invités à débattre le 18 juillet, le rapporteur et moi-même, sur les antennes d’Africa One, une radio diffusée sur la région parisienne et dans beaucoup de capitales africaines.
Le rapport d’Adrien Gouteyron est factuel et souligne plusieurs faiblesses du système de délivrance des visas par les consulats de France : manque de personnels, délais souvent longs et en tous cas non prévisibles, complexité croissante. J’ai pour ma part insisté sur deux points.
D’abord pour noter que la délivrance des visas n’est que le reflet administratif de la politique d’immigration menée par le gouvernement. En l’occurrence, une politique toujours plus restrictive (difficultés pour le regroupement familial, visas étudiants tracassiers, méfiance vis-à-vis des conjoints de Français, accueil parfois limite, non justification des refus). Et il est à craindre que sous la houlette de M. Hortefeux, nouveau ministre de l’immigration, cette politique vise à toujours plus de fermeture non pas à tous les pays mais, comme le montrent les statistiques du rapport Gouteyron, en priorité envers les pays du Maghreb et d’Afrique noire. C’est une politique que nous combattons et que nous combattrons.
Ensuite pour montrer que l’Europe n’utilise pas toutes les possibilités que lui donne l’Accord Schengen, qui permet de délivrer un visa commun valable pour tous les pays parties à l’Accord. Il est nécessaire d’aller plus loin et de dépasser les petites querelles bureaucratiques entre règles consulaires, et créer des bureaux communs de délivrance de visas.