Bienvenue sur ce site Archive

Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le Magazine Jeune Afrique du 3 au 9 juillet publie un portrait de mon vieil ami Papy, Gilbert Naccache.

Gilbert NaccacheGilbert Naccache, 77 ans, cofondateur du mouvement Perspectives et du collectif citoyen Doustourna

Ses amis et camarades le surnomment affectueusement Papy. Gilbert Naccache, 77 ans, est une figure emblématique, presque légendaire, de la gauche tunisienne. Ingénieur en agronomie, il a participé, à Paris, au milieu des années 1960, à la création du Groupe d’études et d’action socialiste en Tunisie (Geast), qui éditera la revue Perspectives, laquelle donnera son nom à un mouvement d’inspiration maoïste.

Revenu en Tunisie, il est arrêté au printemps 1968 après une série de troubles à l’université et lourdement condamné par la Cour de sûreté de l’État, au terme du premier grand procès politique contre la mouvance de la gauche radicale. Il passera au total une dizaine d’années en prison, jusqu’à sa libération, en 1979, et connaîtra les mauvais traitements et la torture. Écrivain, il a raconté son expérience carcérale dans un livre devenu célèbre, Cristal, paru en 1991.

Resté inflexible quant aux principes révolutionnaires, il est en revanche particulièrement critique à l’égard du fonctionnement des partis politiques traditionnels, fussent-ils de gauche. Après la révolution, en 2011, il a, avec d’autres, joué un rôle de « passeur » en contribuant à l’une des initiatives les plus originales de la période : la création du réseau Doustourna, « notre Constitution ». Un collectif citoyen qui a rédigé un avant-projet de Constitution pour une société démocratique, décentralisée et laïque, véritable esquisse d’un nouveau contrat social pour la Tunisie.

Doustourna a présenté des listes indépendantes à la Constituante mais n’aura aucun élu. Ses listes auront cependant eu le mérite d’ouvrir le débat sur l’un des totems hérités de l’ère Bourguiba : l’article 1er de la Constitution qui fait de l’islam « la religion de l’État ».

S.GHO.