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Je vous souhaite la bienvenue sur ce site archive de mon mandat de sénateur des Français hors de France.

Mandat que j'ai eu l'honneur de faire vivre de 2004 à 2021.
Ce site est une image à la fin de mon mandat.
Vous y trouverez plus de 2 000 articles à propos des Français de l'étranger. C'est un véritable témoignage de leur situation vis-à-vis de l'éducation, de la citoyenneté, de la protection sociale, de la fiscalité, etc. pendant ces 17 années.

Je me suis retiré de la vie politique à la fin de mon mandant en septembre 2021, je partage désormais mes réactions, points de vue, réflexion sur https://www.richardyung.fr

Merci de votre visite.

Richard Yung
Octobre 2021

Le 6 mars, j’ai participé, dans le cadre Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, à une audition du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sur la situation des Chrétiens d’Orient et des minorités au Moyen-Orient.

Vous trouverez, ci-dessous, la vidéo de l’audition ainsi que le compte rendu de mon intervention et de la réponse qui m’a été apportée par M. Le Drian.

M. Richard Yung. - Merci, monsieur le ministre, de cette belle fresque du Moyen-Orient dans lequel nous avons parfois du mal à nous retrouver ! Nous sommes nombreux à ne pas être très fiers de la façon dont l’occident - d’abord les Américains, ensuite les Russes - a instrumentalisé les Kurdes pour qu’ils fassent le « sale » travail. À présent, la Russie se détourne d’eux, notamment dans la zone d’Idlib. Quelles perspectives politiques pouvons-nous proposer aux Kurdes ? Peut-on imaginer un État fédéral ?

[...]

M. Jean-Yves Le Drian, ministre. - Nous avons une dette à l’égard des Kurdes de Syrie, qui ont contribué à la libération d’une partie du territoire syrien - celui d’où sont partis les terroristes qui ont frappé la France. Le Président de la République a reçu les Kurdes dans leur uniforme. C’est dire l’importance qu’il attache à leur action. En ce moment même, ils se battent avec le soutien de notre aviation et de notre artillerie. Nous serons donc vigilants quant à leur devenir et nous n’avons pas l’intention de les lâcher !

Vous avez évoqué une solution politique. Vous n’ignorez pas que l’histoire des Kurdes est différente d’une zone à l’autre. Il y a des Kurdes en Irak, en Iran, en Turquie et en Syrie. Il existe entre eux des liens, mais aussi des oppositions. La question kurde ne pourra être réglée en Syrie que grâce à une solution politique permettant aux Kurdes d’avoir leur propre autonomie à l’intérieur d’une Syrie souveraine. Certes, il est nécessaire de sécuriser la frontière entre la Syrie et la Turquie. Mais dans la future Syrie, les Kurdes doivent avoir toute leur place. Je n’ai donc pas le sentiment que nous soyons dans une logique d’abandon, bien au contraire ! Nous avons d’ailleurs été accueillis par les Kurdes en Irak comme des alliés. La France a notamment beaucoup aidé à une meilleure compréhension entre les autorités fédérales irakiennes et le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK).

Pour l’instant, le processus politique en Syrie est quelque peu encalminé, même si la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU apparaît comme une solution en faveur d’une transition politique démocratique et transparente. J’espère que le nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Syrie, M. Geir Pedersen, sera en mesure de faire aboutir ce processus. Il existe néanmoins des jeux de puissance compliqués, avec cinq armées dans un territoire extrêmement restreint !