À la veille de l’examen en séance au Sénat d’une proposition de résolution portant sur la nécessité de reconnaître la République du Haut-Karabagh, la commission des affaires étrangères et de la défense a entendu les deux ambassadeurs.
Le Sénat débattra mercredi 25 novembre à 16h30, à la demande du Président du Sénat Gérard LARCHER, d’une proposition de résolution portant sur la nécessité de reconnaître la République du Haut-Karabagh, présentée par cinq présidents de groupes politiques du Sénat Bruno RETAILLEAU (LR), Patrick KANNER (SER), Hervé MARSEILLE (UC), Éliane ASSASSI (CRCE et Guillaume GONTARD (SER).
Cette résolution condamne l’agression militaire menée par l’Azerbaïdjan, avec l’appui des autorités turques et de mercenaires étrangers. Elle invite le Gouvernement français à apporter une aide humanitaire massive. La résolution demande une enquête internationale sur les crimes de guerre, affirme le droit au retour des personnes déplacées, ainsi que la nécessité de préserver le patrimoine culturel et religieux arménien.
La résolution invite aussi le gouvernement à « reconnaître la République du Haut-Karabagh », et à faire de cette reconnaissance « un instrument de négociations en vue de l’établissement d’une paix durable ».
Christian CAMBON (Les Républicains – Val‑de‑Marne), Président de la commission des affaires étrangères et de la défense, a souhaité que Son Excellence Mme Hasmik Tolmajyan, ambassadrice d’Arménie en France, et Son Excellence M. Rahman Mustafayev, ambassadeur d’Azerbaïdjan en France, soient préalablement entendus en audition par les sénateurs, afin d’informer les membres de la commission avant le vote.
Christian CAMBON a déclaré à l’issue de l’audition : « Cette résolution est un acte politique fort qui manifestera notre solidarité à l’égard de l’Arménie. Nous faisons face à une tragédie dans le Haut-Karabagh. La France a laissé les armes parler, dans une violence extrême. En persévérant dans une neutralité d’arbitre, la diplomatie française ne s’est-elle pas condamnée à l’impuissance ? ».