Le jeudi 28 Mai, j’ai rencontré M. Louis DOMINICI, président de l’Association Syndicale des agents du Ministère des Affaires étrangères - Union nationale des syndicats autonomes (ASAM-UNSA), afin de faire le point sur la situation au sein du Ministère des Affaires étrangères.
Après avoir brièvement évoqué la situation de la représentation syndicale au sein du Ministère, nous avons abordé le problème des statuts et des rémunérations du personnel en poste en France comme à l’étranger. Nous avons abordé la question de la mauvaise évaluation du coût de la vie à l’étranger depuis qu’une société privée en est en charge. En effet, ce calcul, qui était auparavant effectué par l’INSEE et la Direction des relations économiques extérieures (DREE), l’est désormais par la société MERCER. Or cette dernière a tendance à sous-évaluer le coût réel de la vie à l’étranger, ce qui a pour conséquence le versement d’indemnités de résidence insuffisantes.
Nous avons aussi constaté ensemble que le budget du Ministère des Affaires étrangères est en baisse constante depuis plusieurs années, ce qui a des conséquences négatives sur l’action de la France à l’extérieur. M. DOMINICI a également attiré mon attention sur la baisse des effectifs du Ministère, qui sont passés de 9000 à 6000 depuis une dizaine d’année.
De plus, d’après M. DOMINICI, il n’y aurait pas suffisamment de concertation avec les syndicats et les personnels au sein du Ministère.
Enfin, il m’a alerté sur les problèmes posés par la nouvelle catégorisation des ambassades (ambassades de plein exercice, ambassades à mission prioritaire, ambassades d’influence), qui risque d’envoyer un mauvais message aux partenaires de la France. Selon lui, il n’y a qu’un seul métier : celui de diplomate. Prétexter la construction d’une diplomatie européenne, encore à l’état embryonnaire, ne saurait justifier un tel démembrement du réseau diplomatique.