Brève lue dans Le Point du 10 mars 2011. Cette nouvelle n’est malheureusement pas surprenante au regard des coupes constantes du budget du quai d'Orsay.
Le numéro deux de l’ambassade de France à Pékin est inquiet. Dans un télégramme diplomatique urgent daté du 11 février, Hervé Dejean de La Bâtie prévient le Quai d’Orsay que les impayés de notre représentation en Chine pourraient perturber les préparatifs du séminaire du G20 qui doit s’y tenir à la fin du mois. Faute d’avoir pu régler à temps ses factures de décembre, l’ambassade a vu les téléphones portables de la plupart de ses agents coupés ! « Ce poste se trouve confronté de graves problèmes de gestion », écrit le diplomate, qui invoque « des dysfonctionnements et des lenteurs » dus aux défaillances des logiciels comptables utilisés par le Quai. « L’ambassade serait particulièrement démunie si une situation de crise devait survenir », ajoute-t-il. Le diplomate se dit « particulièrement soucieux l’approche du séminaire du G20 organisé par la France fin mars, à l’occasion duquel le président de la République se rendra en Chine », dans la mesure où « les crédits liés aux activités du G20 seront soumis aux délais inhérents » aux logiciels fautifs. « Cela sera tout simplement intenable, conclut-il, dans un pays où les fournisseurs exigent un paiement immédiat. »