Business France a vu le jour le 1er janvier dernier. Ce nouvel opérateur est le fruit de l’absorption de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) par l’Agence française pour le développement international des entreprises, plus connue sous le nom d’Ubifrance.
Placé sous la tutelle des ministres chargés des affaires étrangères, de l’économie et de l’aménagement du territoire, cet établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) doit contribuer au renforcement de l’internationalisation de l’économie française. À cette fin, il :
- favorise le développement international des entreprises implantées en France et leurs exportations ;
- valorise et promeut l’attractivité de la France, de ses entreprises et de ses territoires ;
- propose à l’État et met en œuvre une stratégie de communication et d’influence visant à développer l’image de la France à l’international.
Pour mener à bien ses missions, Business France dispose notamment de bureaux à l’étranger, qui font partie des postes diplomatiques.
Je me réjouis du regroupement de l’AFII et d’Ubifrance sous une même bannière. Il s’agit d’une mesure de bon sens car ces deux agences avaient de nombreuses missions communes et travaillaient avec les mêmes interlocuteurs. La mutualisation de leurs réseaux et de leurs moyens permettra d’améliorer l’efficacité et la lisibilité du dispositif public de soutien à l’internationalisation des entreprises et de promotion des territoires.
La France prend ainsi exemple sur plusieurs de ses partenaires (Allemagne, Australie, Corée du Sud, Espagne, Italie, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, etc.), qui ont déjà opté pour la mise en place d’un opérateur unique contribuant à la fois à l’internationalisation des entreprises nationales et à la promotion de l’attractivité du territoire national.
Dans l’avenir, il conviendra de réfléchir à la possibilité de confier à Business France les missions qui sont actuellement remplies par Atout France ou d’autres organismes de soutien à l’export (SOPEXA, ADEPTA, FranceAgriMer, etc.), comme l’avaient proposé Alain BENTEJAC et Jacques DESPONT dans un rapport remis en juin 2013 à Nicole BRICQ, alors ministre du commerce extérieur.
Les synergies dégagées par la fusion des deux opérateurs vont permettre à notre pays de relever deux défis majeurs.
Le premier défi consiste à rétablir l’équilibre de notre balance commerciale, hors énergie, d’ici à 2017. À cet égard, je salue les efforts qui sont déployés par le Gouvernement pour renforcer les conquêtes des entreprises françaises à l’étranger : accompagnement personnalisé à l’international de 1.000 PME et ETI ; réforme des dispositifs de financement export ; création du label « Bpifrance Export » ; meilleur couplage de l’offre française à la demande des marchés porteurs ; développement et démocratisation du programme « Volontariat international en entreprise » ; création du portail électronique France international ; adoption de plans régionaux pour l'internationalisation des entreprises; mise en place de la diplomatie économique ; etc.
Le deuxième défi consiste à amplifier la reprise des projets d’investissements étrangers en France. Alors que le « french bashing » est à la mode, il n’est pas inutile de rappeler que la France est une destination de premier plan pour les investissements directs étrangers. Notre pays accueille en effet le 4ème stock mondial d’IDE entrants (1.081 milliards de dollars à la fin 2013 selon la CNUCED), derrière les États-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. Plus de 20.000 entreprises étrangères sont établies sur notre territoire, représentant près de deux millions d’emplois et un tiers de nos exportations.
Un décret en date du 22 décembre dernier détermine les modalités de gouvernance et les règles constitutives de Business France. Vous pouvez en prendre connaissance en cliquant ici.